Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué, mardi à Dakar, que la dialyse n’étant pas une panacée en matière de maladie rénale, son département ministériel ambitionne d’arriver à la transplantation.
"De ce point de vue, le Sénégal est assez avancé et a déjà voté la loi en la matière" a-t-il confié lors d’une conférence de presse sanctionnant la visite au Sénégal de la directrice régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), docteur Matshidiso Moeti.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, "il reste juste des aménagements réglementaires pour mettre en place le dispositif qui va permettre au Sénégal de commencer à réaliser des greffes de reins". Ceci est, dit-il, "une préoccupation pour le pays".
Le ministre de la Santé a laissé entendre que des centres de dialyse sont en cours d’installation un peu partout au Sénégal et les spécialistes de prise en charge seront "immédiatement opérationnels" une fois les constructions et équipements achevés.
Le directeur de la lutte contre la maladie et la direction générale de la Santé sont en train de s’organiser pour qu’il y ait une parfaite cohérence entre la livraison technique de ces équipements et la fonctionnalité en termes de spécialistes a-t-il soutenu.
La directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS, docteur Matshidiso Moeti s’est, quant à elle, réjouie d’avoir rencontrer les autorités sénégalaises et visiter des sites comme le centre de santé de Mbour où le partenariat public-privé a contribué à l’amélioration de la santé des populations.
"Nous avons eu l’opportunité d’apprendre de ces modèles, de ces expériences pour les proposer aux autres pays, et j’ai demandé à mes collègues de faire une documentation analytique de cette expérience du Sénégal" a-t-elle confié.
"Nous allons partir sur l’engagement du gouvernement qui a lancé et approuvé le plan de financement pour la santé afin que le Sénégal parvienne à allouer plus de ressources pour améliorer la santé des populations" a-t-elle encore relevé.
Dr Matshidiso Moeti a fait savoir, par ailleurs, que l’Afrique, fait face au "double fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles comme le cancer, l’hypertension, les maladies du rein, etc. et doit y travailler pour soulager les populations"
A ce propos, elle a indiqué que l’OMS et le Sénégal ont décidé, de commun accord, de renforcer les acquis obtenus dans ce cadre et de concentrer les efforts sur les domaines prioritaires, notamment les maladies non transmissibles qui sont en pleine évolution aussi bien au Sénégal, qu’ailleurs en Afrique.
Elle a par aussi expliqué que l’OMS a pensé au renforcement du bureau pays au Sénégal pour mieux répondre aux besoins prioritaires du pays et aussi contribuer à une meilleure coordination des partenaires techniques et financiers sous le leadership du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
"L’OMS ne ménagera aucun effort pour accompagner le Sénégal dans sa quête d’une meilleure santé pour l’ensemble de sa population" a-t-elle conclu avant de remercier toutes les personnes qui ont facilité sont séjour au Sénégal.
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