Le Business Inside ne serait jamais percutent sans les prouesses de l'Intelligence Artificielle (IA) qui défie d'ailleurs l’industrie des paris sportifs.
L’Intelligence Artificielle est attendue comme une révolution technologique qui va structurellement modifier la vie de l’humanité et son rapport aux machines.
Cette vision qui conjugue les peurs et les fantasmes est déjà obsolète, car le règne de l’IA a déjà commencé. Les secteurs qui n’utilisent pas cette technologie se comptent sur les doigts d’une main.
L’industrie des jeux d’argent en ligne a, bien évidemment, intégré des solutions utilisant l’IA pour optimiser la gestion des data et optimiser l’expérience client.
Du côté des joueurs, il existe peu de solutions utilisant l’IA pour les aider à optimiser leurs gains.
C’est sans compter sur la start-up Française Datawin qui va révolutionner la vie des parieurs en ligne !
Intelligence Artificielle plus forte que les joueurs humains
Tout commence en 1979 quand Gammanoid, créé par Hans Berliner, défie le champion de backgammon Lugi Villa et lui inflige une lourde défaite 7 à 1.
On est encore loin de l’IA et surtout du machine learning, mais l’expérience démontre que la machine peut battre l’être humain sur les jeux les plus complexes du monde. Il faut attendre 1997 pour que le DeepBlue d’IBM batte Gary Kasparov aux échecs.
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Ce qui paraissait être de la science-fiction sera désormais considéré comme une innovation révolutionnaire dont les débouchés sont immenses.
L’Intelligence Artificielle est désormais capable d’apprendre par elle-même, c’est le machine learning. En 2018, Deepmind présente Alphazero.
Cette IA, basée sur un réseau neuronal, va apprendre les règles de plusieurs jeux. Elle va s’entraîner sur des millions de parties d’échecs en jouant contre elle-même.
En 9 heures, elle va devenir quasiment imbattable aux échecs. Sa rencontre contre Stockfish, le moteur le plus performant dédié aux échecs, démontre la toute-puissance du machine learning.
Aujourd’hui, des entreprises veulent mettre cette puissance aux services des joueurs de poker et des parieurs en ligne.
Pluribus s’impose sur le poker
La difficulté du poker tient dans le fait que la psychologie des joueurs va largement influencer le déroulement d’une main.
Les joueurs professionnels sont bien évidemment des spécialistes et des statisticiens hors pair, mais c’est la lecture du jeu qui fait la différence entre un amateur éclairé et un professionnel.
La partie psychologique du poker devrait échapper à une intelligence artificielle qui va se baser uniquement sur les statistiques.
C’est oublier les progrès du machine learning. Si Pluribus perd une main, le machine learning va l’intégrer et calculer le « regret » de ne pas avoir joué d’une façon ou d’une autre. Ce regret va enrichir l’IA et donc tenir compte de la psychologie et de la capacité de bluff des adversaires.
Pluribus s’est imposé sur une partie de Poker hold’em no limit à six joueurs. L’exploit est d’avoir battu cinq joueurs professionnels ayant dépassé le million d’euros de gains, mais plus encore, c’est le fait d’avoir affronté cinq joueurs simultanément qui est à souligner.
On peut imaginer les ravages que ferait un joueur s’il était assisté par ce genre d’IA. A l’heure actuelle, Pluribus est un outil de recherche expérimentale et n’est pas destiné à être commercialisé, ce qui n’est pas le cas de Datawin..
Datawin défie les bookmakers
Courant mars 2021, les parieurs pourront désormais être assistés par l’IA Datawin. Ben B, cofondateur de Datawin, nous explique qu’il a fallu un an et demi de recherche pour trouver un algorithme plus précis et plus fiable que les meilleurs parieurs professionnels.
Datawin a été testé sur une série de 1500 rencontres de football. Son taux de prédiction exacte est de 78 %.
Le fondateur nous explique que l’objectif de son IA est de proposer des côtes sûres et sécurisées pour assurer un bon retour sur investissement sur le moyen terme.
L’IA va sélectionner des cotes entre 1,50 et 1,70 pour ses paris sécurisés. Elle proposera aussi aux joueurs des paris plus risquées dont le taux de prédiction sera inévitablement plus faible.
Ben B est transparent sur le sujet « Datawin ne rendra personne riche. Notre objectif, c’est qu’un joueur régulier utilisant notre solution puisse gagner un complément de salaire entre 300 et 400 euros par mois. Évidemment, c’est relatif au niveau de mise qu’il va engager ».
Il tient à préciser que Datawin a signé un accord avec l’ANJ pour proposer ses services en France et qu’il a signé des partenariats avec les bookmakers. Avant même son lancement officiel, Datawin a refusé une offre d’achat de plusieurs millions d’euros.
L’équipe de Datawin est en phase avec son marché et utilise les mêmes codes que les bookmakers en ligne : 800 euros de paris offerts à l’inscription et une semaine de tests pour un euro symbolique et cela sans engagement !
Pour Ben B, l’avenir c’est le marché US et le développement de son offre avec toujours plus de sports disponibles.
L’avenir, c’est aussi le machine learning qui va permettre à l’IA Datawin d’atteindre les 90% de prédictions exactes dans les prochaines années, selon son fondateur.
Datawin est un précurseur, de ceux qui peuvent transformer un marché. L’adoption de cette solution par les joueurs fait peu de doute, mais la réaction des bookmakers est à surveiller de près.
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