Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), le docteur Alioune Fall a plaidé, lundi à Dakar, pour la promotion d’une approche multidisciplinaire entre les chercheurs pour mieux faire face aux impacts des changements climatiques sur l’agriculture.
"Compte tenu de la multiplicité des impacts des changements climatiques sur les activités agricoles au sens large, il faudra promouvoir encore davantage une approche multidisciplinaire entre les chercheurs d’une même institution", a-t-il déclaré.
Dr Fall intervenait à l’ouverture des journées scientifiques de son institution axées sur le thème : "Changements climatiques et développement durable : adaptation des acteurs et nouveaux paradigmes de la recherche".
"Une telle approche holistique permet également de mutualiser les ressources humaines et matérielles dans un contexte encore marqué par une faiblesse des ressources allouées à la recherche, malgré les efforts du gouvernement à travers différents projets" a-t-il soutenu.
Avant d’ajouter que "les changements climatiques qui se manifestent par une baisse de la pluviométrie et une hausse des températures figurent parmi les contraintes majeures de la production agricole".
"Nous espérons que ces journées vont durer dans le temps, elles seront un rendez-vous national et international que nous allons organiser chaque deux ans, pour pouvoir interagir sur les résultats des recherches dans les domaines d’agriculture, des produits laitier, halieutique, etc.", a relevé le directeur général de l’ISRA.
"Il y a lieu de comprendre que le climat des un intrant comme l’engrais et les semences car dans le contexte actuel, il est impossible de dissocier les uns des autres" a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, le conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Modou Mboup, ces assises permettront aux acteurs du système national de recherche agricole, agro-pastoral et halieutique, "de s’approprier des technologies et d’échanger sur les axes stratégiques pour le développement de l’agriculture".
"Les changements climatiques ont provoqué des phénomènes naturels importants quelques fois violents notamment le raccourcissement de la pluviométrie ou encore l’allongement la sécheresse" a indiqué M. Mboup.
Qui a laissé noter : "nous avons les moyens techniques de prévoir ces phénomènes, mais nous ne sommes pas en mesure de les empêcher. Donc, il nous faut avoir des réponses adéquates pour préserver notre agriculture et notre auto-résilience à travers des telles assises".