La séance plénière consacrée à l’examen de deux projets de loi, dont celui portant sur une réforme de la Constitution devant conduire à l’instauration du parrainage intégral pour les candidatures à l’élection présidentielle de 2019, a démarré à 9h30 à l’Assemblée nationale, a constaté un reporter de l’APS.
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Toutes les artères menant à l’Assemblée nationale sont quadrillées par les forces de l’ordre qui filtrent également l’entrée à l’hémicycle où se déroulent les travaux sous la présidence de Moustapha Niasse.
Par ailleurs, des échauffourées ont été signalées devant l’école privée Sainte-Jeanne d’Arc.
Des partis de l’opposition et des segments de la société civile, se disant opposés à cette modification constitutionnelle induisant une modification du code électoral, avaient promis de se mobiliser à l’occasion pour barrer la voie à ce projet de loi.
Une plateforme a ainsi été lancée par 27 partis, mouvements, associations et organisations démocratiques et sociales, qui se disent décidés à faire barrage à ce qu’ils qualifient de "manipulations constitutionnelles et électorales".
Le principe du parrainage, à l’origine d’un projet de révision de la Constitution, mettra fin à la discrimination entre les candidats des partis politiques et les candidats indépendants, avait expliqué le ministre de la Justice.
"Désormais, si la réforme constitutionnelle est adoptée, toute candidature, qu’elle émane d’un parti politique ou d’un candidat indépendant, doit être parrainée par 1% du fichier général", avait déclaré le Garde des sceaux, ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall dans un entretien au quotidien l’Observateur.
Il avait expliqué que si l’on a un fichier de 6,5 millions d’électeurs, le candidat doit alors avoir un parrainage de 65 mille électeurs.
"Il faut un parrainage de toutes les candidatures de 1% du fichier général. Ensuite, ces personnes qui parrainent doivent être domiciliées dans au moins sept régions du Sénégal. Et il doit y voir au moins dans chaque région, 2000 électeurs", avait-t-il poursuivi.