Les quotidiens parvenus mardi à l’APS traitent principalement des échauffourées notées à Saint-Louis, lundi, suite à la mort d’un pêcheur tué par un garde-côte mauritanien, un sujet évoqué par le président sénégalais Macky Sall et son homologue mauritanien Mohamed Abdel Aziz, à Addis-Abeba, en marge du dernier sommet de l’Union africaine.
"Fallou Sall (18 ans), une vie innocente fauchée par une balle d’un garde-côte mauritanien, samedi. Hier, des jeunes des quartiers Guet Ndar, Langue de Barbarie et autres quartiers populeux de Saint-Louis ont manifesté bruyamment leur colère", rapporte le quotidien L’Observateur.
"Des échauffourées avec les forces de l’ordre qui ont occasionné des dégâts importants. Quelques manifestants écervelés en ont profité pour vandaliser des boutiques et des bâtiments publics", ajoute le journal.
"C’était chaud à Saint-Louis", renchérit Walfquotidien, faisant état de boutiques "saccagées" et d’une dizaine d’agents des forces de l’ordre blessés. D’où la manchette suivante du journal Le Quotidien : "Temps agité à Ndar".
"Les démons de la violence se sont encore réveillés à Saint-Louis. Après la mort d’un jeune pêcheur sénégalais tué par les garde-côtes mauritaniens qui ont aussi blessé un autre et arrêté sept des leurs, les populations des quartiers des pêcheurs de Guet-Ndar ont déversé leur colère hier dans la rue", écrit Le Quotidien.
Selon la même publication, les manifestants ont usé de la violence, "vandalisant plusieurs boutiques appartenant à des Mauritaniens et brûlé quatre voitures", sans que l’intervention de la police puisse calmer les esprits.
Cette situation ne pouvant "plus continuer", selon les termes du président Sall cité par Le Quotidien, les deux pays ont décidé de prendre ce dossier en main au plus haut niveau, informe le quotidien L’As, qui met en exergue des déclarations du chef de l’Etat sénégalais : "On en laisse pas des gens se faire tirer dessus..."
"Le chef de l’Etat sénégalais a pris le dossier en main en allant à la rencontre du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz", à Addis-Abeba, en marge d’un sommet de l’Union africaine, non sans avoir "condamné le meurtre" du pêcheur sénégalais, rapporte le même journal.
Sud Quotidien également se fait l’écho de la réaction du président sénégalais selon lequel il n’est pas possible de "tirer comme ça sur des citoyens". Macky Sall "hausse le ton", affirme cette publication.
"Même s’il faut +respecter la souveraineté de chaque pays+", Macky Sall a rappelé à son homologue que "l’usage de la violence contre des pêcheurs ne se justifie pas", selon Le Témoin quotidien. D’après le journal, le chef de l’Etat mauritanien "a présenté ses excuses" à son homologue.
"Saint-Louis s’embrase, Macky se braque, Aziz s’excuse", résume Vox Populi. "Une affaire d’Etat", note Enquête. "Au départ, ça ressemblait à un fait divers. Mais il a fallu quelques heures pour que la mort du pêcheur Fallou Sall (...) devienne une affaire d’Etat", souligne Enquête.
"Macky Sall s’est exprimé depuis Addis-Abeba, pendant que son ministre de l’Intérieur faisait le déplacement à Saint-Louis. Quant à Omar Guèye, il a opté pour le +20h+ de la RTS. Tous disent la même chose : plus jamais ça !’’, renseigne ce quotidien.
Au-delà, rapporte le quotidien national Le Soleil, "Macky Sall appelle les deux pays à gérer la question de la pêche". "Nous sommes voisins, nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi", déclare le président sénégalais dans les colonnes du même journal.
Auteurs: Source: APS - Kafunel.com
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