L’information qui fait la Une de nombreux médias marocains sur la menace d’expulsion qui pèse sur pas moins de 7 000 ressortissants de ce pays établis en Côte d’Ivoire a le mérite de révéler l’existence d’une forte communauté marocaine dans les pays africains.
On apprend, en effet, que les autorités ivoiriennes ont imposé une taxe sur le renouvellement des titres de séjour et que l’écrasante majorité dé ces ressortissants marocains n’a pas les moyens de s’en acquitter.
Cette situation désastreuse d’extrême pauvreté dans laquelle vivent les sujets de Mohammed VI dément les affirmations rabâchées par le Makhzen sur une prétendue influence qu’exercerait le voisin de l’Ouest dans le continent africain. Il s’avère, au travers de cette information, que les Marocains ne jouissent d’aucun statut particulier et, plus grave encore, arrivent difficilement à subvenir à leurs besoins.
Cette menace d’expulsion s’ajoute à de nombreuses autres difficultés vécues par les Marocains à l’étranger. Pour rappel, des migrants marocains qui avaient été séquestrés par des milices armées en Libye n’ont dû leur salut qu’aux manifestations de leurs proches qui ont dénoncé leur abandon par le régime de Rabat. Ces migrants ont fini par être rapatriés par les autorités officielles marocaines craignant que la situation dégénère dans un contexte marqué par des mouvements de contestation qui durent depuis plusieurs mois.
On sait maintenant que de nombreux Marocains ont été forcés de s’établir dans des pays africains pour fuir la misère dans leur pays et que leur situation des ces pays n’est pas meilleure.