En visite au Chili, le pape François s'est excusé pour les enfants exploités par les membres du clergé catholique romain.
Le Souverain Pontife déclaré lors d'un rassemblement au palais présidentiel qu'il ressentait "de la douleur et de la honte" pour les dommages irréparables causés aux victimes.
La plupart des Chiliens sont catholiques. Mais beaucoup ont été irrités par la nomination d'un évêque qui était le protégé du père Fernando Karadima. Ce prêtre ayant été reconnu coupable par le Vatican d'avoir abusé sexuellement des garçons pendant de nombreuses années.
"Le Pape et les évêques chiliens ne pensent pas à nous et cela nous bouleverse vraiment et fait mal à notre âme", dénonce Sylvia Aguilar Maldonado.
Agée de 79 ans, c'est la doyenne d'un groupe de paroissiens qui a parcouru les quelque 900 km qui séparent la ville d'Osorno à Santiago, pour se faire entendre lors de la visite du pape François dans la capitale chilienne.
"Nous sommes tous catholiques et croyons au même Dieu, nous voulons trouver une solution", ajoute-t-elle en se référant à l'opposition de son groupe à l'ordination de Juan Barros comme évêque d'Osorno.
Un millier de personnes ont signé une lettre destinée au Pape lui demandant de revoir la nomination de Mgr Barros, accusé par les paroissiens d'utiliser sa position dans l'Église catholique pour tenter de bloquer une enquête sur les actions de son mentor, le père Fernando Karadima.
Cette semaine, la commission Pontificale contre les abus sexuels au sein de l'Église a publié une liste de douzaines de religieux chiliens qui, selon elle, sont accusés de violences sexuelles.
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