Le Paris SG a pris des risques cet été pour attirer des joueurs majeurs. Et, s’il appartient à l’UEFA de dire si le club était dans son bon droit, l’apport sportif de Neymar, Kylian Mbappé ou Dani Alves est difficilement contestable et cela s’est vu à Metz vendredi (5-1).
.
Harlem Globetrotters’
Le mercato parisien a été commenté dans le monde entier. En chipant le Brésilien Dani Alves alors qu’il était sur le point de s’engager à Manchester City, en arrachant Neymar à Barcelone contre 222 millions d’euros, et en se faisant enfin prêter la coqueluche du football français Kylian Mbappé (avant de débourser 180 millions d’euros d’indemnités de transfert), le PSG s’est mis du monde à dos sur la scène continentale.
L’attaquant vedette du PSG Neymar saute de joie après avoir inscrit un but face à Metz au stade Saint-Symphorien, le 8 septembre 2017© AFP Jean-Christophe VERHAEGEN |
Neymar, deux fois quatre
C’est bien sûr Neymar qui étincèle le plus. “Il est au sommet du football mondial”, a apprécié vendredi son nouveau coéquipier Mbappé. “C’est facile de jouer avec lui, (…) c’est un joueur qui vous transforme, vous avez juste à vous adapter à lui et lui fera de vous un meilleur joueur”.
Après quatre matches avec Paris, le crack brésilien en est déjà à quatre buts et quatre passes décisives, de sacrées statistiques, auxquelles s’ajoute un impact évident sur le jeu parisien.
Interrogé sur ce qui a changé avec les nouvelles recrues, le défenseur belge Thomas Meunier a détaillé: “Neymar aime bien provoquer, et ça c’est ce qui nous manquait un peu, on avait des complications à trouver la faille. Neymar et Mbappé ont pas mal provoqué aujourd’hui, et ça a souvent été dangereux, c’est là surtout qu’il y a du changement”.
. Cavani à toute vitesse
Une chose ne change pas, en revanche: Edinson Cavani marque à chaque match. Après cinq journées, il a déjà inscrit 7 buts en championnat, et ne risque pas de se relâcher puisque le Monégasque Radamel Falcao est parti sur les mêmes bases.
Enfin, la vitesse et l’adresse de Mbappé en font un poison pour les défenses adverses, et cela n’a pas changé après son transfert.
A Metz, il a permis à son équipe de reprendre l’avantage après un début de seconde période compliqué, d’un tir clinique.
Bref, Paris, dépossédé la saison dernière de son titre de champion de France par Monaco, fait à nouveau peur offensivement. Depuis le coup d’envoi de la saison (Trophée des champions inclus), il tourne à 3,5 buts de moyenne par match.
.
Et derrière ?
Le milieu italien du PSG Thiago Motta (centre g) à la lutte avec celui de Metz Renaud Cohade (centre d), à Saint-Symphorien le 8 septembre 2017© AFP Jean-Christophe VERHAEGEN |
Reste un bémol: dans le plan de vol du mercato parisien, il était aussi question d’un quatrième défenseur central et surtout d’un milieu défensif pour soulager l’Italien Thiago Motta, en fin de carrière. Finalement, ni l’un ni l’autre de ces besoins n’ont été comblés.
Motta s’est montré à son avantage à Metz. Mais c’est surtout dans la perspective de la perspective de la Ligue des champions, que les Parisiens débutent mardi (20h45) au Celtic Park de Glasgow, que le PSG a voulu se renforcer.
Le vétéran tiendra-t-il la distance ?
En défense, une blessure de Thiago Silva, Presnel Kimpembe ou Marquinhos compliquerait immédiatement la gestion de l’effectif parisien, dans lequel Serge Aurier n’est plus là pour jouer les utilités en cas de besoin en défense centrale.
Et dans les buts, Alphonse Areola n’a pas affiché une grande sérénité, à l’image de sa grossière erreur de relance qui aurait pu permettre à Metz de mener 2-1. Alors oui, Paris est plus fort qu’avant, mais sans filet de sécurité.
Tags
Sports