Après l’annonce de poursuites contre treize Russes pour complot, les journaux américains dénoncent une « absence de leadership » de Trump.
Il n’y croyait pas.
Dans une interview accordée au Time en décembre 2016, Donald Trump, alors qu’il n’était encore que « président élu », l’avait affirmé sans détour : « Je ne pense pas qu’ils aient interféré dans l’élection. » Ils, c’était les Russes. M. Trump, à qui les services de renseignement n’avaient pas encore présenté un dossier sur les interférences, avait ajouté : « Ça pourrait être tout autant la Chine.
Ou un type obèse assis sur son lit au fin fond du New Jersey », disculpant en une phrase le Kremlin de toute velléité interventionniste.
Plus de deux ans plus tard, « il n’y a désormais plus de doute possible sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle », titre le mensuel américain The Atlantic, au lendemain des révélations du ministre de la justice américain.
Ce dernier a annoncé, vendredi 16 février, poursuivre treize Russes et trois entités russes pour complot en vue de tromper les Etats-Unis.
Un élément qui fait vaciller la stratégie de défense de la Maison Blanche, note à l’unisson la presse américaine.