Revue de presse du 23 mars 2018 : Le "non" de l’opposition au système des parrainages à la Une


L’annonce par l’opposition d’un rassemblement devant l’Assemblée nationale le jour du vote du projet de loi instituant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle est un des sujets phares dans les quotidiens reçus à l’APS, vendredi.

 
Si cette réforme constitutionnelle est adoptée, toute candidature, qu’elle émane d’un parti politique ou d’un candidat indépendant, doit être parrainée par 1% du fichier général, a déclaré récemment le Garde des sceaux, ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall. Il a expliqué que si l’on a un fichier de 6,5 millions d’électeurs, le candidat doit alors avoir un parrainage de 65 mille électeurs. 
 
Dans sa livraison du jour, Enquête signale que le sit-in de l’Initiative pour des élections démocratiques (IED) prévu ce vendredi devant le ministère de l’Intérieur a été reporté.
 
L’opposition prévoit une manifestation devant l’Assemblée nationale le jour du vote du projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi électorale dont celle sur le parrainage.
 
Parlant du processus de modification de la loi électorale en vue de l’introduction du parrainage, L’As titre "la conférence des présidents (de l’Assemblée nationale) saisie". "L’opposition sonne la mobilisation le jour du vote ; Oumar Sarr (PDS) et Cie annoncent un remake du 23 juin", écrit L’As.
 
Le 23 juin 2011, l’opposition et la société civile avaient manifesté devant l’Assemblée nationale, obligeant le président Abdoulaye Wade à retirer son projet de loi visant à instaurer un ticket présidentiel. 
 
Cette réforme de la Constitution devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires au premier tour pour élire un "ticket présidentiel" comprenant un président et un vice-président. Les manifestants suspectaient le président de céder le pouvoir à son fils Karim, perspective qualifiée de "dévolution monarchique du pouvoir".
 
Selon Le Quotidien, "L’IED tente un 23 juin". "Il n’y aura plus de sit-in de l’opposition aujourd’hui devant le ministère de l’Intérieur. L’IED annonce en revanche un rassemblement devant l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Et ce serait à l’occasion de l’examen des projets de loi relatifs au parrainage", écrit le journal.
 
Parlant de ce report, Le Témoin titre : "De Washington à Soweto, l’opposition change de place".
 
Selon Vox Populi, "l’opposition renonce à la Place Washington pour un 23 juin bis à la Place Soweto". "En lieu et place d’une mobilisation devant le ministère de l’Intérieur cet après-midi comme prévu, l’IED a décidé, hier lors de son rassemblement à Djeddah-Thiaroye-Kao, de manifester devant l’Assemblée nationale lors du vote pour la modification de la Constitution et du Code électoral", écrit Vox.
 
Selon L’Observateur, "l’opposition appelle à un 23 juin bis pour s’opposer au parrainage".
 
Concernant l’organisation des élections, Tribune parle de "la guerre des nerfs" au sujet du parrainage, du bulletin unique, des cartes biométriques.
 
Dans La Cloche, Benoît Sambou, responsable de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) estime qu’il "n’y a aucun motif valable pour faire un changement à la tête de l’organisation des élections car il est impossible de voler des élections au Sénégal".
 
M. Sambou s’exprimait lors de la conférence de presse des plénipotentiaires de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY).
 
Le Soleil s’intéresse à la Couverture de la maladie universelle (CMU) et signale que 7 millions d’enfants ont été pris en charge depuis 2013.
 
Le quotidien Enquête fait part des "craintes" du FMI au sujet des Euro-obligation et de l’endettement du Sénégal. 
 
"Le Sénégal court le danger de mettre en péril sa cote de dette estampillé +Faible risque+. C’est une mise en garde du FMI qui recommande en conséquence au Sénégal de conserver une partie de ses 2,2 milliards de dollars (plus de 1200 milliards de francs CFA) levés grâce à l’émission d’euros obligations", souligne le journal.
 
La publication note que "selon le très sérieux magazine économique en ligne Bloomberg, Cemille Sancak, la représentante du FMI à Dakar est d’avis que la vente d’obligations réalisées en ce mois de mars par le Sénégal risque de compromettre la dernière évaluation du programme avec Dakar effectué en janvier". A l’issue de cette évaluation, "le FMI a maintenu la note +faible+ pour le risque de la dette du Sénégal".


Auteurs: Sources: APS - Kafunel.com

Commentaires

Articles les plus consultés