Le Pérou de Guerrero réussit son tour d'honneur australien
Une
victoire pour l'honneur! Le Pérou, déjà éliminé, a anéanti les dernières
chances de qualification de l'Australie (2-0) au Mondial-2018 et quitté en
beauté sa première Coupe du monde depuis 36 ans grâce au capitaine Paolo
Guerrero, passeur puis buteur.
Au
stade olympique de Sotchi, sous une chaleur étouffante, Guerrero a d'abord
adressé un centre parfait pour la volée croisée d'André Carrillo (18e), puis il
a conclu lui-même d'un tir en pivot dévié par un défenseur (50e), à la grande
joie de ses milliers de supporters en tribune.
Ces
deux premiers buts au Mondial-2018, les Péruviens les attendaient après deux
défaites inaugurales sur le score de 1-0. Et malgré cette élimination précoce,
l'équipe de Ricardo Gareca repart la tête haute, abandonnant la dernière place
du groupe C à l'Australie.
Les
"Socceroos", eux, pourront regretter longtemps leur manque
d'efficacité alors qu'ils gardaient de minces chances de qualification pour les
huitièmes. Les voilà éliminés dès le premier tour et les critiques risquent de
pleuvoir sur leur sélectionneur néerlandais Bert van Marwijk, coupable d'avoir
laissé sur le banc au coup d'envoi l'icône Tim Cahill, meilleur buteur de
l'histoire de la sélection.
Lorsque
l'attaquant vétéran (38 ans) a fait son apparition à la 53e minute, l'Australie
était déjà menée 2-0 après avoir dominé sans concrétiser en première période.
Et mis à part un tir contré (60e), Cahill n'a pas fait de miracle à l'heure de
disputer son quatrième Mondial d'affilée.
-
Torpeur -
Dans
une chaleur (30°C) et une humidité (70%) suffocantes, le match a été longtemps
sans rythme, comme plombé. Les "Socceroos" auraient mérité mieux sur
un festival de Tom Rogic conclu par une frappe déviée par le gardien (27e) ou
une percée de Robbie Kruse dont la passe rasante a été dégagée in extremis par
Anderson Santamaria (34e).
Côté
péruvien, l'ailier André Carrillo était l'un des rares à faire courir quelques
frissons dans la torpeur des rives de la mer Noire.
Le
joueur de Watford s'est même permis un coup du sombrero (33e). Et il a mis fin
à une longue attente en adressant une belle volée, soit le premier but du Pérou
en Coupe du monde depuis celui de Guillermo La Rosa en 1982 contre la Pologne
(défaite 5-1).
Guerrero,
le capitaine qui avait failli rater ce Mondial en raison d'un contrôle positif
avant d'obtenir une décision de justice favorable, a pour sa part brillé par
ses appels et ses courses. Avant d'être récompensé par le second but (50e).
De
quoi faire chavirer les milliers de Péruviens massés dans les gradins de
l'enceinte olympique (44.000) et qui, moqueurs, ont scandé "Olé" à
chaque passe de leur équipe en fin de match. C'est à eux que la sélection
andine souhaitait offrir ce baroud d'honneur: c'est réussi et c'est un joli
souvenir.
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