[Direct] Présidentielle au Sénégal: la journée électorale touche à sa fin


Au Sénégal, les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 8h (heure locale) pour les près de 6,7 millions d’électeurs appelés aux urnes pour élire leur président. Cinq candidats sont en lice, qui ont tous appelé à une forte mobilisation. Une journée de scrutin à suivre en direct sur rfi.fr. Les bureaux de vote fermeront à 18h heure locale.

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Les horaires sont indiqués en temps universel (TU)
17h00 : Le calme plat a succédé à l'euphorie de ce matin au quartier Biscuiterie de Dakar. Les 18 bureaux de l'école Biscuiterie sont désormais quasiment déserts, note notre correspondant sur place. Les derniers électeurs qui se présentent sont souvent ceux qui ont travaillé ce dimanche ou qui ne voulaient pas faire la queue dans la matinée. 
A 16h, la participation y variait entre 55% et 70%.
Cette journée électorale qui s'achève s'est déroulée dans le calme à Dakar. Chacun des cinq candidats avaient appelé à un vote apaisé. Fidèles à leur tradition, les Sénégalais ont voté dans la tranquilitéEn 2017, l'organisation des législatives, avec le nouveau fichier électoral et la nouvelle carte électorale, avait parfois été chaotique.
On compte beaucoup moins de difficultés pour cette présidentielle dans la capitale. Le principal problème rencontré était celui des électeurs qui se présentaient dans un bureau mais qui votaient en fait dans un autre. Les responsables les ont le plus souvent réorientés.
Ce vote va se terminer d'ici 1h. Les équipes des 18 bureaux de l'école Biscuiterie se préparent donc, en présence des représentants des cinq candidats à la présidence, pour la prochaine étape : le dépouillement.


15h20 : La première dame sénégalaise, Marem Faye Sall, était également présente à Fatick où votait son époux, le président sortant Macky Sall.


Sur le réseau social, son époux, le président sortant Macky Sall a exhorté les Sénégalais à accomplir leur devoir citoyen dans la paix et la sérénité pour « décider de ce que nous ferons des cinq prochaines années ».






















15h00 : La cheffe de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), Elena Valenciano, a dressé un premier bilan du scrutin. 

« Ces premières heures du scrutin, cette ouverture est évaluée positivement par 95% de nos observateurs, a-t-elle déclaré. Dans un bureau de vote sur cinq, nos observateurs ont relevé un manque de préparation des membres du bureau de vote. 

Dans un nombre significatif de cas, le contrôle des doigts encrés s'est révélé insuffisant à l'entrée des bureaux de vote. Il est encore trop tôt pour pouvoir se prononcer d'une façon significative et rigoureuse. On doit attendre le déroulement de la journée ».

14h45 : Les cinq candidats à la présidentielle ont voté dans la matinée dans les différentes communes où ils sont inscrits, un geste qu'ils ont tous accompagné de déclarations.
  • Madické Niang, le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS), a voté à Touba, la ville sainte de la confrérie mouride. « Jusqu’a présent, nous n’avons aucune information menaçant sérieusement la légitimé du vote, a-t-il déclaré. L’équité des droits est mon premier souci, je ne suis pas au-dessus de la loi ».



  • Issa Sall, le très religieux candidat du Parti de l'unité et du rassemblement (PUR) a lui voté dans son fief de Tattaguine où il n’y avait pas beaucoup d’électeurs présents : « Même s’il n’y a pas une forte affluence, cela augure une bonne élection qui se passe dans le calme », a-t-il assuré.



  • A 25 kilomètres de là, à Fatick, sa ville natale, Macky Sall a déposé son bulletin dans l’urne. « Je tiens à saluer la maturité du peuple sénégalais, la forte mobilisation » a déclaré le président sortant avant d’ajouter : « Au terme de cette élection, celui qui sera choisi devra être le président de tous les Sénégalais. J'espère évidemment que ce sera moi ».



  • A Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, Idrissa Seck , le candidat du parti Rewmi, a lui appelé à « la sérénité et au calme afin que le peuple souverain puisse exprimer librement sa volonté de changement ».



  • Enfin, Ousmane Sonko, le candidat du Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) a voté à Ziguinchor où il a déclaré : « Il est temps qu’au Sénégal on tourne une page. Nous espérons que nous serons les vainqueurs de cette élection. Mais si tel n’est pas le cas, si les élections se déroulent de manière transparente, nous féliciterons le vainqueur ».


14h30 : Il y a environ une heure, Issa Sall, le très religieux candidat du Parti de l'unité et du rassemblement (PUR), a également annoncé sur le réseau social Twitter avoir voté dans son fief de Tattaguine, à 100 kilomètres à l'est de Dakar.

14h20 : Sur le réseau social Twitter, Madické Niang, candidat à la présidentielle pour le Parti démocratique sénégalais (PDS), a indqué s'être « acquitté de son devoir civique » en votant. Il devait le faire dans la ville sainte des mourides, Touba.
13h30 : Le Consulat du Sénégal en France a organisé le scrutin présidentiel de ce 24 février 2019 sur les Docks de Paris. Au total, 32 000 Sénégalais sont inscrits sur les listes électorales en France. A la mi-journée, le taux de participation était de 11%, selon les premières estimations de la Commission électorale.
12h00 : A Ziguinchor, dans la grande région méridionale de la Casamance, les opérations de vote se déroulent dans le calme et la sérénité avec une forte participation des jeunes. Ecoutez le reportage de notre envoyée spéciale sur place :
Dans le bureau de vote numéro trois de l’école François Ntab de Ziguinchor, Bernard Boissy est arrivé très tôt. Il est le premier électeur.« Le président qu’on va choisir, on veut qu’il travaille pour nous, pour le bien de notre nation, déclare-t-il. Un bon président, pas un président qui promet et ne fait rien ».



La plupart des électeurs ont déjà fait leur choix et souvent depuis assez longtemps mais il y a encore quelques indécis, comme Oumy Sané, une jeune femme de 24 ans qui va voter pour la 1ere fois. « Je n’ai pas encore fait mon choix, explique-t-elle. Moi, il y en a un qui me plaît beaucoup. En fait, c’est un homme intègre, juste, courageux, en plus. Mais il y a un autre qui me plaît aussi, parce que c’est un homme qui a apporté du changement. Mais on ne sait pas si ça va continuer ou pas. Donc, je ne veux pas choisir pour ensuite regretter. Mais à l’intérieur, je vais me décider. Ça va aller ».


Il y a beaucoup de monde dans la cours d’école et phénomène plutôt nouveau, beaucoup de jeunes electeurs. Aziz et Ram l’ont remarqué aussi. « J’ai 71 ans, dit l'un d'eux. J’ai été très surpris. C’est la première fois que je vois cette forte mobilisation des jeunes. C’est bien. Leur destin est en jeu ». « Ces jeunes-là sont impliqués, poursuit l'autre. Ce sont des jeunes responsables qui doivent faire leur choix. Malheureusement, d’autres pays africains n’ont pas cette chance ».

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