Revue Presse du 11 mars 2019 : Les sujets politiques en exergue

Revue Presse du 11 mars 2019 : Les sujets politiques en exergue
Les sujets politiques sont les plus en vue dans la livraison de lundi des quotidiens dont plusieurs s’intéressent aux perspectives nées de la présidentielle du 24 février dernier. Sitôt ce scrutin terminé, certains parmi eux évoquent le couplage des prochaines élections législatives et locales, une idée de plus en plus évoquée dans certains cercles. "Bons et mauvais points !’’, affiche Sud quotidien à ce sujet.


Le couplage de ces deux élections est une idée "plus que judicieuse’’, en ce qu’elle permettrait de "respecter une certaine logique’’, soutient l’enseignant-chercheur en sciences politiques Moussa Diaw, dans les colonnes de Sud Quotidien. "De l’indépendance à nos jours, informe le journal, au total 11 élections présidentielles et législatives ont été organisées à intervalles régulières’’, sauf qu’après la première alternance politique intervenue le 19 mars 2000, "il y a eu des élections qui ne se sont pas tenues à terme constitutionnel échu, notamment les législatives de 2001 et de 2007 (...)’’.
"Si l’idée du couplage des locales avec les législatives venait à prospérer, le président Macky Sall serait le champion en matière de perturbation du calendrier républicain’’, indique Sud Quotidien. "Le débat sur le couplage ou le découplage des élections a refait surface, depuis que Me Aïssata Tall Sall a émis l’idée de dissolution de l’Assemblée nationale pour le couplage des locales et des législatives’’, constate Vox Populi.
"Si le pôle présidentiel est divisé sur la question, du côté de l’opposition, on ne semble accorder aucune importance à ce sujet’’, ajoute le journal. "Désaccords dans la majorité’’ au sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale, signale par ailleurs le journal Le Quotidien. Le journal cite le député Abdoulaye Wilane, du Parti socialiste (PS), qui juge cette idée "saugrenue, anti-Macky, anti-BBY’’, tandis que Bouna Mouhamed Seck de l’Alliance des forces de progrès (AFP) fait observer que le camp du pouvoir regroupé au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) dispose d’une "majorité confortable’’ à l’état actuel des choses.
M. Seck, directeur de cabinet de Moustapha Niasse, leader de l’AFP et président de l’Assemblée nationale, annonce dans des propos rapportés par Vox Populi que sa formation va présenter un candidat à la présidentielle de 2024. Une annonce qui peut expliquer la manchette de Tribune : "Bennoo, le début de la fin’’. De cette manière, l’AFP "pose les jalons d’une rupture d’alliance avec le camp présidentiel, après sept ans de compagnonnage’’, écrit le même journal.
"Et comme le Parti socialiste ne devrait pas être en reste dans cette quête d’émancipation, c’est toute la dorsale social-démocrate significative de Bennoo Bokk Yaakaar qui risque de se transformer en adversaire précoce de Macky Sall’’, ajoute Tribune. Le quotidien L’As, partant de la question de la dissolution de l’Assemblée nationale et du couplage des élections, creuse un autre sillon, en affichant : "Les non-dits de l’appel au dialogue de Macky Sall’’.
"Après l’annonce des résultats du scrutin du 24 février, avance le journal, le président Macky Sall fraîchement réélu a ouvert ses bras à ses adversaires. Une partie de l’opposition demeure tout de même sceptique, parce qu’ayant toujours en tête le fameux dialogue du 28 mai 2016 et les dernières concertations sur le processus électoral’’.
L’As ajoute : "Une attitude réaliste quand on sait que l’actuel président se sert toujours du dialogue pour défaire l’étau lorsqu’il se sent étreint dans un nœud de vipères’’. Le quotidien Walfadjri parle lui de "la stratégie du chaos’’ du président réélu dans le management de ses troupes. "Décidé à mettre au pas ses troupes, Macky Sall entretient une stratégie du chaos où personne n’est sûre de rien à court terme’’.
"Il évite de choisir un numéro 2, entretient la peur, rétrograde ceux qui ont tenté de lui faire de l’ombre comme Cheikh Kanté, promeut des cadres et envisage d’en fusiller d’autres lors du prochain remaniement’’, écrit Walfquotidien. Selon le journal, cette stratégie vise à empêcher ses hommes "d’oser imaginer qu’il ne se représentera pas et de mettre au pas les quelques ambitions encore au frigo’’.

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