Exécutions filmées au Cameroun : sept militaires camerounais vont être jugés

Exécutions filmées au Cameroun. Sept militaires camerounais vont être jugés. En juillet 2018, la vidéo montrant des soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants avait été diffusée sur Internet. La date du procès n’a pas encore été fixée.

Sept militaires camerounais, soupçonnés d’avoir exécuté sommairement deux femmes et leurs deux enfants dans le nord du Cameroun, seront jugés devant un tribunal militaire de Yaoundé pour « assassinat », a annoncé, lundi 24 juin, le ministère de la défense camerounais.
En juillet 2018, une vidéo de trois minutes très violente montrant des soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants avait été diffusée sur Internet. La diffusion de cette vidéo avait provoqué une vague d’indignation.
Selon le chargé de communication du ministère de la défense camerounais, la date du procès n’a pas encore été fixée. Les chefs d’accusation retenus, sont « coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité desdits faits ». 
« Le Cameroun ne transige pas avec les écarts de comportements relativement au droit de la guerre, au droit humanitaire, et à la protection des personnes et leurs biens », a-t-il assuré.

L’armée camerounaise accusée


Rapidement, le collectif Bellingcat et Amnesty International ont mis en cause l’armée camerounaise, tandis que la BBC a retrouvé le lieu et la date des exécutions. Dans un premier temps, Yaoundé avait réfuté toute implication de militaires camerounais, qualifiant la vidéo de « fake news » et d’« horrible trucage ».
Mais le gouvernement s’était par la suite rétracté, annonçant, en août 2018, l’arrestation de sept militaires dans le cadre d’une enquête ouverte après la diffusion de cette vidéo. Ce sont ces militaires qui seront jugés devant le tribunal militaire.
L’armée camerounaise est régulièrement dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme pour des exactions sur les différents fronts où elle est engagée.
Kafunel.com avec AFP

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