Le 27 juin dernier, Angela Merkel avait tenté de croiser les bras pour contrôler sa crise de tremblements, qui avait duré environ deux minutes selon un photographe présent sur place. [Kay Nietfeld / dpa / AFP ]Inquiétude en Allemagne. Angela Merkel a de nouveau été prise de tremblements ce mercredi 10 juillet, lors d'une cérémonie officielle à Berlin. C'est la troisième fois en trois semaines que la chancelière allemande est victime de spasmes.
Angela Merkel a été prise de tremblements durant plusieurs minutes pendant une cérémonie officielle avec le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mardi à Berlin.
Ce nouvel incident est survenu à la chancellerie, alors qu'elle recevait le Premier ministre finlandais, Antti Rine. Angela Merkel se tenait debout à côté de son homologue pour écouter les hymnes nationaux des deux pays lorsqu'elle a commencé à trembler.
Les tremblements d’Angela Merkel suscitent l’inquiétudeLors de sa précédente crise, le 27 juin dernier, elle se trouvait au château de Bellevue à Berlin, à l'occasion d'une cérémonie marquant le remplacement de la ministre de la Justice, Katarina Barley (qui a été élue députée européenne), par Christine Lambrecht, et à quelques heures du départ de la chancelière pour le sommet du G20 à Osaka (Japon).
Une situation inquiétante : Angela Merkel a été prise, ce jeudi, d’une nouvelle crise de tremblements lors d'une cérémonie à Berlin. pic.twitter.com/X9ANUyGbTe— CNEWS (@CNEWS) 27 જૂન, 2019
Sur les images diffusées par la télévision allemande, on pouvait voir Angela Merkel, debout durant un discours du président fédéral Frank-Walter Steinmeier, trembler de tout son corps, et tenter de croiser les bras pour contrôler la crise.
Les tremblements avaient duré environ deux minutes, selon un photographe de l'agence de presse dpa présent sur place. Ils s'étaient arrêtés quand la chancelière a pu faire quelques pas.
La dirigeante du parti chrétien-démocrate CDU avait mis cet incident sur le compte de la déshydratation, la chaleur étant très forte sur la capitale allemande ce jour-là (plus de 30 °C).
German Chancellor Angela Merkel says she is "very well" again after drinking three glasses of water.— DW Politics (@dw_politics) 18 ஜூன், 2019
Earlier Merkel was visibly shaking as she greeted Ukrainian President Volodymyr Zelenskiy at temperatures of around 30 degrees celsius in Berlin. pic.twitter.com/uWhnW0scD7
DES CAUSES DIFFICILES À CERNER
Une justification qui n'avait à l'époque pas convaincu les professionnels de santé interrogés. Elle paraît d'autant moins recevable dans le cas de la deuxième crise de tremblements, que celle-ci est survenue lors d'une conférence de presse en intérieur, et au petit matin, alors que la température à Berlin était seulement de 19 °C.
Selon les médecins et neurologues interrogés par CNews, il est impossible de connaître les causes de ces spasmes en regardant seulement les vidéos de la chancelière. Elles peuvent en effet être multiples : épilepsie, effets indésirables provoqués par des médicaments, dysfonctionnement de la thyroïde... En revanche, la maladie de Parkinson n'est pas une hypothèse retenue par les spécialistes.
MERKEL SOUS PRESSION
Même si le porte-parole de la chancelière a tenu à rassurer tout le monde en déclarant ce jeudi qu'Angela Merkel allait «bien» et qu' «elle se [rendrait] comme prévu en avion à Osaka», on commence à s'inquiéter en Allemagne de l'état de santé de la dirigeante, au pouvoir depuis plus de treize ans.
Le tabloïd allemand Bild a notamment révélé que celle-ci était toujours accompagnée, lors des sommets internationaux, d'un médecin et d'ambulanciers du ministère de la Santé. Certains journaux outre-Rhin ont également rappelé qu'elle avait déjà tremblé de la sorte en juin 2017, à Mexico, sous une chaleur humide.
Ces craintes pourraient mettre encore un peu plus la pression sur Angela Merkel, qui a annoncé en octobre dernier qu'elle se retirerait de la vie politique à la fin de son mandat de chancelière, en 2021.
Sa coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates du SPD pourrait en effet exploser avant les prochaines élections, ses alliés réfléchissant à la quitter après une série de mauvais résultats électoraux, notamment aux dernières européennes (troisièmes derrière la CDU et les Verts).