Signature d'un accord de paix entre communautés à Ké-Macina, dans la région de Ségou, le 4 août 2019. © Primature Mali
Les deux accords signés en l'espace de quelques jours dans le Centre du Mali marquent-ils le début d'un reflux des violences intercommunautaires qui sévissent dans cette partie du pays ? C'est en tout cas ce qu'espèrent vivement les signataires, de même que les autorités de Bamako.
« Il nous faut continuer à travailler, sans relâche, pour consolider la relative accalmie en cours, rétablir le dialogue social entre les différents acteurs », a cependant prévenu Boubou Cissé, le Premier ministre, lors de la signature de l’un des deux accords.
Et le Premier ministre, qui a mené sa deuxième tournée dans le Centre depuis sa nomination fin avril, de se fixer pour objectif de « rétablir la circulation des populations, rouvrir les foires et marchés locaux, lever toutes les barrières illégales érigées sur les axes routiers et pistes, et arrêter la pose des engins explosifs improvisés. »
Un long processus de négociations
Le premier accord, signé le 1er août dans le cercle de Djenné, a été atteint au terme de négociations menées sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire.
Le processus avait été entamé il y a dix mois, et à amené à une même table la confrérie locale de chasseurs coordonnée par Sinaly Maïga, les communautés peules et les agriculteurs.