Le Guépard, futur hélicoptère fleuron des trois armées françaisesClubic est allé à la rencontre de la directrice du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) au sein de la direction générale de l'armement, lors du Salon du Bourget, pour évoquer l'avenir du Guépard, future génération d'hélicoptère des armées françaises, dont les premières livraisons sont à prévoir dès 2026.
Au Salon du Bourget, les innovations étaient légion sur l'espace réservé au ministère des Armées.
Outre le CORVUS, un mini-drone réparable sur le terrain, celui qui était encore appelé ministère de la Défense jusqu'en 2017 a dévoilé une maquette impressionnante du futur Guépard, mis au point dans le cadre du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger), et salué par un Emmanuel Macron curieux lors de son passage sur l'édition 2019 du salon.
L'appareil, à la pointe de la technologie, est destiné à remplacer les cinq flottes actuelles pour en former une unique, mise à la disposition de chacune des armées françaises.
Nous avons un sacré bébé sous les yeux (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)
Un appareil dernier cri qui équipera les trois armées nationales
Au Bourget, le ministère des Armées présentait donc une maquette du Guépard, un hélicoptère qui aura la charge dans quelques années de répondre aux besoins des trois armées : l'armée de Terre, la Marine nationale et l'armée de l'Air. Le Guépard est prévu pour remplacer les cinq flottes actuellement en service : les Dauphin et Panther de la Marine, les Gazelle et Alouette III de l'armée de Terre, et les Fennec de l'armée de l'Air.
« L'HÉLICOPTÈRE EST DE DERNIÈRE GÉNÉRATION »
Pour la directrice du programme HIL au sein de la direction générale de l'armement, Emeline, que nous avons rencontré dans la fournaise du Bourget, l'hélicoptère « se doit d'être fortement polyvalent puisqu'il doit assurer les missions des trois armées... Nous définirons cet hélicoptère avec une base commune. Il sera équipé de différents systèmes pour l'adapter à la mission. L'hélicoptère est de dernière génération, et il embarque des équipements dernier cri. »
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Si le Guépard se destine aux trois armées, il aura un rôle différent pour chacune d'elles. Pour l'armée de Terre, au sein de l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT), l'appareil réalisera des missions d'appui-sol, de reconnaissance armée, et d'infiltration de forces spéciales. Pour la marine, le Guépard mènera des missions de lutte anti-surface, de contre-terrorisme maritime et de surveillance. Enfin, il réalisera des missions de sécurité de l'espace aérien et de recherche et sauvetage au sein de l'armée de l'Air.
Le moteur du Guépard est plutôt imposant (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)
Une flotte conséquente 169 hélicoptères
Le ministre des Armées prévoit de disposer d'une flotte de 169 hélicoptères avec une première livraison, elle, prévue en 2026 (au lieu de 2028 initialement). « Il y aura un échelonnement des livraisons sur un certain nombre d'années. Nous sommes en phase de préparation, après avoir mené une étude de levée de risques, qui est en train de s'achever, et qui a permis de définir l'architecture préliminaire de l'hélicoptère », précise notre interlocutrice.« LE GUÉPARD SERA DÉPLOYÉ PARTOUT OÙ SONT SITUÉES LES FORCES ARMÉES »Le ministère entend poursuivre cette phase avec une étude complémentaire de militarisation, avant de lancer la réalisation du programme en 2021, bien que cette dernière fut programmée pour 2022, au départ. Le Guépard, lui, « sera déployé partout où sont basées aujourd'hui les forces armées françaises », nous indique la directrice du programme HIL.Les mastodontes du secteur collaborent à l'élaboration du Guépard
Comme on peut s'en douter (sans que cela ne soit péjoratif), le ministère des Armées n'a évidemment pas fait cavalier seul pour lancer le programme anticipé du futur HIL. « L'étude de levée de risques a été notifiée à Airbus Hélicoptères. Nous parlons de l'hélicoptère civil, qui est le H160, développé par la société, et qui sera mis en service en 2020. Nous travaillons donc avec Airbus mais aussi avec d'autres équipementiers, qui contribueront à cette militarisation », confirme Emeline.Lire aussi :
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