Yaye Fatou Diagne : ‘’Le PROMISE ambitionne de créer une industrie de la Microfinance islamique durable’’
Le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PORMISE) a l’ambition de ‘’créer une industrie de la microfinance islamique durable’’, a déclaré vendredi sa coordonnatrice, Yaye Fatou Diagne.
‘’Une industrie de la microfinance islamique durable est un véritable levier de croissance à destination des différents acteurs économiques’’, a-t-elle souligné à Fatick (centre), qui accueillait une caravane nationale de sensibilisation et de communication du PROMISE sur la finance islamique.
Mis en place par l’Etat du Sénégal, avec la collaboration de la Banque islamique de développement (BID), le PROMISE vise, a-t-elle rappelé, ‘’à diversifier les sources de financement des acteurs économiques, que sont les jeunes, les femmes, les micro, les petites et moyennes entreprises (MPME), surtout en milieu rural’’.
‘’Nous comptons ainsi, d’ici à 2023, faire accéder au financement 50.000 moyennes et petites entreprises, créer 25.000 nouveaux emplois avec 35% de femmes et 25% de jeunes qui bénéficieront de la microfinance islamique’’, a-t-elle ajouté.
D’une durée de cinq ans renouvelable, le programme, grâce au partenariat avec la BID, dispose d’une enveloppe de 47 milliards de francs CFA pour accompagner la mise en place d’un cadre juridique favorable à la microfinance islamique au Sénégal, et ‘’renforcer les capacités des institutions de microfinance participantes et des bénéficiaires ciblés dans le cadre de ses missions’’, a souligné Yaye Fatou Diagne.
Elle ajoute que le programme contribuera aussi à améliorer la qualité de l’offre de services financiers islamiques et à développer ses canaux de distribution de façon pérenne, pour satisfaire la demande nationale et renforcer la structuration de la demande de microfinancements islamiques.
La coordonnatrice du PROMISE estime cependant que l’atteinte de ces objectifs nécessite une large participation de la population sénégalaise en général, et en particulier celle des autorités administratives et des acteurs de développement à la base.
‘’Optant pour une démarche inclusive et participative, le programme va se limiter seulement à accompagner les systèmes financiers décentralisés (SFD) et mettre en place les canaux ou guichets de distribution, sans oublier la formation des futurs bénéficiaires’’, a-t-elle encore souligné.