Côte d'Ivoire: Jacques Mangoua serait-il interdit de visite?
Des sympathisants de Jacques Mangoua manifestent à à Botro, en Côte d'Ivoire, le 2 octobre 2019.
C’est ce que croient savoir les proches du vice-président du PDCI. Le 3 octobre dernier, l’homme politique du principal parti d’opposition a été condamné à cinq ans de prison ferme pour détention illégale de munitions. Sa famille, qui a pu le voir en prison, affirme que les autorités judiciaires d’Abidjan ont décidé de ne plus lui délivrer les autorisations de visite. Une situation qui renforcent les tensions politiques à douze mois des élections présidentielles.
Peu après sa condamnation à Bouaké, capitale de la région du Gbéké dont il est aussi le président du conseil, Jacques Mangoua a été transféré à la MACA, la célèbre maison d’arrêt d’Abidjan. D’après sa fille Christelle, il a lui-même demandé ce transfert. Le vice-président du PDCI souffrant de drépanocytose, les conditions de détention à la prison de Bouaké étaient plus qu’inadaptées.
Ce sont donc les autorités judiciaires d’Abidjan qui sont chargées de délivrer les permis de communiquer, le fameux document permettant de visiter un détenu. Quelques membres de la famille de Jacques Mangoua ont pu en obtenir pour se rendre à la MACA, mais sa fille Christelle explique à RFI avoir épuisé son dernier permis ce samedi. Le greffier lui aurait indiqué qu’il n’en délivrerait plus à l’avenir.
En effet, la situation est confuse des deux côtés. L’un des avocats de Jacques Mangoua, Me N’Dri Claver, rappelle que seuls le magistrat saisi de la procédure et le procureur de la République sont compétents pour délivrer les permis de communiquer.
Ce que confirme le procureur de Bouaké Braman Koné. Le magistrat, qui a poursuivi Jacques Mangoua pour les faits de détention illégale de munitions, souligne même qu’il est prêt à fournir en dix minutes le précieux sésame, à condition bien sûr qu’on lui en fasse la demande.
Ce que confirme le procureur de Bouaké Braman Koné. Le magistrat, qui a poursuivi Jacques Mangoua pour les faits de détention illégale de munitions, souligne même qu’il est prêt à fournir en dix minutes le précieux sésame, à condition bien sûr qu’on lui en fasse la demande.
Depuis le début, Christelle Mangoua dénonce une justice au service du pouvoir, et déclare : « Les ordres viennent d’en haut. »
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