Dans une rue de Bogota, en Colombie, le 24 octobre 2019.
La campagne des élections municipales et régionales se termine ce 26 octobre en Colombie, les scrutins ont lieu ce dimanche. Trois mois de campagne sous la menace pour de nombreux candidats. Sept d'entre eux ont été assassinés, 14 ont échappé à des attentats. Les autorités accusent les milices de l'ELN et d’autres groupes en relation avec le narco-trafic.
Jeudi dernier, l'époux d'une candidate, figure du travail de réconciliation avec la guérilla des FARC a été assassiné. Alexander Parra avait combattu pour les FARC avant de changer son costume militaire pour une chemise blanche. Ces dernières années, il participait activement au processus de paix entre les autorités colombiennes et les FARC.
Les FARC devenues aujourd'hui un parti politique, Force alternative révolutionnaire commune, dont l'un des dirigeants Pastor Alape a déploré ce nouvel acte de violence : « Cet assassinat d’un homme de paix, d’un homme engagé dans la construction de la paix et qui faisait partie du Conseil de réintégration des anciens guérilleros, nous l’interprétons comme un attentat contre notre campagne politique et électorale. Nous condamnons et rejetons ces faits. D'autre part, nous tenons le gouvernent colombien pour responsable, car il n'offre pas de garantie de sécurité pour les ex-combattants. Des garanties signées lors des accords de paix, pour nous permettre de participer à la scène politique colombienne. »
La présence de groupes armés dans la région où Alexander Parra a été assassiné avait été signalée. Des milices dissidentes des FARC qui appelaient les anciens combattants à reprendre les armes. Alexander Parra s'y opposait et tentait de convaincre ses camarades de favoriser la paix à la lutte armée. Il est le 152e ancien combattant des FARC assassiné depuis la signature des accords de paix en 2016.