Un garçon de 6 ans, sauvé par la police, révèle des cicatrices sur son dos dans un camp de transit mis en place pour s'occuper des prisonniers libérés à Kaduna, au Nigeria. 28 septembre 2019.
La police de l’État de Kwara, dans le centre du pays, a libéré 108 enfants et adultes qui étaient retenus contre leur gré dans un centre islamique. Cet établissement était à la fois une école coranique et une maison de correction. Les pensionnaires, principalement des hommes et des garçons, certains très jeunes, y vivaient dans des conditions déplorables et dans une grande insalubrité.
La presse nigériane parle d’une autre « maison des horreurs », la sixième dont la police nigériane obtient la fermeture depuis un mois. Cette fois-ci, il s’agissait d’un centre religieux, mi-école coranique, mi-maison de réforme, tout près de l’aéroport d’Ilorin, la capitale de l’État de Kwara.
La police de l’État a libéré 108 victimes, très majoritairement des hommes et des garçons, qui auraient subi de mauvais traitements. La plupart d’entre eux étaient d’ailleurs malades, selon un porte-parole de la police, Okasanmi Ajayi.
« Quand on est arrivés sur place, on a vu que la plupart d’entre eux souffraient de maladies infectieuses, explique-t-il. C’est parce que ce centre, qui débordait de pensionnaires, était insalubre. Les conditions de vie étaient vraiment lamentables. Après les avoir sorties de là, certaines personnes nous ont dit avoir été battues, et on pouvait voir que certaines d’entre elles avaient été blessées. On pouvait voir qu’elles avaient été victimes de maltraitances. »
L’imam a été interpellé. Dans son enquête, la police peut d’ores et déjà compter sur les enseignants qui étaient en poste au centre et ses anciens pensionnaires.
Dans de nombreux cas, les victimes de ces six établissements ont affirmé avoir été enchaînées et maltraitées, parfois torturées et violées.