31ÈME Édition des journées cinématographiques ouvre ses portes à Carthage en Tunisie. Youssef Ben Brahim, chef de cabinet du ministre des Affaires culturelles de la Tunise, a procédé vendredi au lancement officiel de la 31ÈME édition des Journées cinématographiques de Carthage, a constaté l’envoyée spéciale.
Malgré la pandémie, le tapis rouge a été conservé pour accueillir les festivaliers adaptés à l’occasion avec des masques parfois assortis à leur tenue même si l’avenue Bourguiba jadis très animée avec les strass et paillettes des actrices a été très calme.
Le directeur artistique des JCC 2020 Ibrahim Letaief, a rendu hommage à tous les professionnels, techniciens intermittents du spectacle qui connaissent des temps durs et a par ailleurs remercié le public d’être au rendez-vous après des mois de fermeture des salles de cinéma.
Dans son discours d’ouverture, le directeur général des JCC, Ridha Béni a évoqué la mémoire du Marocain Nour Eddine Saïl décédé dans la nuit du mercredi au jeudi en estimant qu’il a été ‘’un cinéphile, un assidu des JCC et grand homme de cinéma marocain’’.
31ÈME Édition des journées cinématographiques
Il a également exprimé son soutien à tous les artistes, et à tous ceux qui œuvrent dans le cinéma, ‘’un secteur grandement affecté par la pandémie mondiale du Covid-19. Les JCC sont et restent la tribune de tous les artistes et les cinéphiles’’, a-t-il ajouté.
Les hommages se sont poursuivis lors de cette soirée avec le Tanit d’or honorifique remis à titre posthume au Tunisien Chedli Klibi (1925 – 2020), ancien ministre de la Culture de la Tunisie.
Selon les organisateurs, ‘’Chedli Klibi est une grande icône de la culture et a grandement contribué à la création des JCC’’.
Un autre Tanit d’or honorifique a été remis à l’acteur égyptien Abdelaziz Makhyoun pour l’ensemble de son œuvre ayant marqué l’histoire des Journées cinématographiques de Carthage.
L’acteur présent a exprimé sa joie pour cette récompense venant des JCC, l’un des plus vieux festivals de la sous-région arabe africain.
L’animation artistique n’a pas été laissée en rade. Le poète tunisien Anis Chouchene a déclamé un poème empreint de toutes les valeurs qui sont les siennes et celle du JCC, l ’Afrique, la liberté, la paix, la justice et la beauté.
La cantatrice Leila Hejaiej a pris le relais rendant ainsi un vibrant hommage musical à la regrettée Naama, ‘’la grande voix de la Tunisie décédée en novembre dernier’’.
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Six courts métrages produits par le Centre national du cinéma et de l’image de la Tunisie intitulés ‘’Les remake’’ librement inspirés de chef œuvre du cinéma ayant marqué les JCC depuis sa création en 1966 ont été projeté pour le public.
Parmi eux, figurent deux courts métrages de Sembene Ousmane ‘’Le Mandat’’ et ‘’La Noire de’’ qui a remporté le premier Tanit d’or aux JCC en 1966.