L'enquête pour viol concernant Christophe Girard classée sans suite pour cause de prescription. Le parquet de Paris avait ouvert mi-août une enquête pour "viol par personne ayant autorité".
L'enquête concernant Christophe Girard, l'ex-adjoint au maire de Paris, lancée après des accusations de viol révélées par le New York Times (article payant), a été classée sans suite, selon les informations de franceinfo mercredi 25 novembre.
Christophe Girard n'est plus inquiété
Sollicité par franceinfo, le parquet de Paris a confirmé que ce classement sans suite était dû à la prescription des faits reprochés.
Le parquet de Paris avait ouvert mi-août une enquête pour "viol par personne ayant autorité". Christophe Girard était accusé d’avoir abusé d’un jeune Tunisien qui avait 16 ans à l’époque des faits présumés il y a 30 ans.
La victime présumée avait témoigné le 18 août dernier dans le New York Times, racontant avoir subi une relation abusive pendant près de 10 ans.
Des faits prescrits et "non constitués"
"Mon client est blanchi", a assuré de son côté sur franceinfo maître Delphine Meillet, qui défend Christophe Girard. "C'est une décision de justice", insiste l'avocate, qui se dit satisfaite de ce classement.
D'après elle, "il se trouve que les faits sont non seulement prescrits, ils ne sont pas constitués". "L'enquête a décortiqué les faits, elle a cherché s'il y avait d'autres victimes.
Et après trois mois, on peut estimer cela assez rapide, le parquet a estimé qu'il n'y avait aucun fait qu'on pouvait reprocher à Christophe Girard sur ce terrain-là", a résumé Delphine Meillet.
Les enquêteurs ont mené des auditions, Christophe Girard a lui-même été entendu le 5 novembre par la brigade de protection des mineurs, dans le cadre d'une audition libre.
Les faits ont rapidement été considérés comme prescrits et le témoignage de la victime semblait fragile, d'après les premiers éléments de l'enquête qu'avait alors recueillis franceinfo.
Trois mois "très difficiles"
Avant cette affaire, Christophe Girard avait été poussé à la démission de son poste de maire adjoint le 23 juillet dernier. Des militants écologistes et féministes reprochaient à l’élu un lien, une proximité, avec l’écrivain Gabriel Matzneff, visé pour une enquête pour "viols sur mineur".
Il avait dénoncé des allégations "graves" et "sans fondement". Christophe Girard s'était mis en retrait de la majorité au sein du Conseil de Paris en août dernier en raison de cette affaire mais est resté élu au Conseil de Paris et au conseil municipal du 18e arrondissement.
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Son avocate souligne les "trois mois très difficiles" que Christophe Girard vient de passer. "C'est très difficile de passer de la situation qu'il occupait en juillet dernier à aujourd'hui, il s'est mis en retrait de tous ses mandats.
Il y a eu un coup d'arrêt à la situation professionnelle et personnelle. C'est extrêmement difficile de vivre sous le regard suspicieux pour des faits que vous n'avez pas commis."