Êtes-vous hétéro, homo ou bi ? L’éventail des orientations amoureuses et sexuelles est – heureusement – bien plus riche que ce triptyque. On vous a dressé une liste, pas forcément exhaustive, des orientations possibles. Et vous, vous vous reconnaissez dans quelle définition ?
Androsexuel
Un androsexuel est sexuellement et émotionnellement attiré par la masculinité. Donc toute personne qui a des caractéristiques dites masculines (une femme masculine, un homme masculin, indépendamment du fait qu’il ou elle soit lesbienne, hétéro, gay, etc.).
Androgynosexuel
Un androgynosexuel est attiré par des personnes qui ont des traits masculins et féminins à la fois.
Aromantique
Une personne aromantique ne ressent pas le besoin de vivre une relation amoureuse, c’est-à-dire basée sur les sentiments. L’aromantique a une vie sexuelle mais ne respecte pas le principe de « l’exclusivité monogame » (main dans la main, baisers, etc.). Cela ne veut pas dire qu’elle ne s’attache à personne ou qu’elle ne ressent rien, mais elle ne tombe pas amoureux/se au sens traditionnel du terme. S’il peut avoir besoin d’autant de soutien affectif que les autres, ses besoins peuvent être satisfaits d’une façon platonique. Ses relations seront donc de l’ordre de l’amitié, qui sera loyale. C’est un peu le pendant de l’asexualité, mais au niveau amoureux.
Asexuel
Contrairement aux autres les orientations sexuelles, un asexuel est une personne qui ne ressent aucune attraction sexuelle envers autrui, mais peut être attirée par quelqu’un sur le plan esthétique ou intellectuel. Un asexuel peut être tendre avec son partenaire, mais ne va pas forcément le/la désirer sexuellement. Rien ne l’empêche de faire l’amour : c’est juste qu’il n’en a pas spécialement envie. C’est le cas de Corinne, 20 ans, qui nous raconte : « Je me considère comme asexuelle depuis peu, je n’avais pas mis de nom dessus avant. Je n’ai jamais été attirée sexuellement par qui que ce soit. Et je pensais être bizarre. Je n’ai jamais compris le truc d’être sexuellement attiré(e) par une personne et je ne comprends pas non plus l’omniprésence du sexe dans le monde qui nous entoure. Pourtant j’ai eu des « crushs » mais jamais rien de sexuel. Je suis vierge. Je le resterai tant que je ne serai pas avec un homme en qui j’ai entièrement confiance et avec lequel j’aurai un fort lien émotionnel (si l’homme n’est pas asexuel). Je pourrais sortir avec quelqu’un sans sexe, il y a pleins d’autres moyens (même physiques) de montrer son affection/amour à une personne. Et il m’arrive de me masturber, mais je peux m’en passer sans problème. »
Autosexuel
Un autosexuel est attiré sexuellement et émotionnellement… par lui-même. Il expérimente son attirance avec lui-même, comme s’ils alimentait des sentiments d’amour propre. Cette personne préfère se donner du plaisir à elle-même plutôt qu’à autrui.
Bisexuel
Un bisexuel va se sentir attiré par les deux sexes, physiquement et sexuellement. Être bisexuel ne veut pas dire qu’on est autant attiré par les hommes que par les femmes : le degré d’attirance envers les deux sexe peut très largement varier.
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Demisexuel
Un demisexuel n’a d’attirance sexuelle que pour un partenaire de longue date. Une forme de fidélité sincère et absolue teintée de timidité saupoudrée d’une quête d’exclusivité. En clair : pas envie de coucher tant qu’on n’est pas déjà un peu « amoureux » de la personne.
Demiromantique
À l’inverse du demisexuel, un demiromantique n’éprouve de sentiments amoureux que dans le cadre d’une relation émotionnellement intime. Le partenaire de longue date a donc le monopole de ses attentions et intentions romantiques.
Gynesexuel
À l’inverse d’un androsexuel, un gynesexuel est une personne attirée sexuellement et émotionnellement par la féminité, mais pas forcément par le sexe féminin. Une personne gynesexuelle pourrait donc sortir aussi bien avec une femme cisgenre féminine, une femme trans féminine ou un garçon efféminé.
Graysexuel
Un graysexuel se place dans la zone grise entre l’asexualité et la sexualité « ordinaire », comme un dilemme constant entre les deux, une inconsistance permanente. Ils peuvent aussi se dire en même temps gay, hétéro ou toute autre identité sexuelle. Habituellement, ils n’éprouvent pas d’attirance sexuelle… hormis dans de rares circonstances. Les graysexuels peuvent également également être des personnes ressentant du désir, mais à la libido trop faible pour envisager de passer à l’acte. Bien souvent, les graysexuels choisissent de s’identifier comme asexuels… puisque ça reste plus simple à expliquer.
Hétérosexuel
Une personne attirée majoritairement par des partenaires de sexe opposé au sien. Cette préférence sexuelle est certes, déterminée par des facteurs biologiques, génétiques, hormonaux, etc, mais aussi par l’histoire et la culture.
Homosexuel
Une personne attirée majoritairement par des partenaires de même sexe que le sien.
Lithromantique
Une personne lithromantique cherche un amour romantique mais ne souhaite pas que ces sentiments soient réciproques : c’est un désir de romance à sens unique qui se complait dans l’absence de retour.
Panromantique
Un panromantique peut tomber amoureux de n’importe quel sexe, mais sans intérêt sexuel. La recherche du sentiment prend le dessus sur le désir charnel. Ils cultivent l’amour universel dénué de sexe.
Pansexuel
Un pansexuel se caractérise par une attirance sentimentale et sexuelle pour tout partenaire (homo, hétéro, bisexuel), quel que soit son genre. Disponible à toutes les possibilités d’excitation sexuelle, un pansexuel se situe hors contexte de sexe biologique ou d’identité de genre, mettant en priorité la liberté de choix, fluctuant et ouvert. Les pans se distinguent des bisexuel-les car ils/elles incluent davantage les variations de genre « non-binaires » et les personnes trans, par exemple. Mégane, 21 ans, se définit ainsi pansexuelle : « Je considère que j’aime tout le monde. Peu importe le sexe qu’il a entre les jambes. Je suis attirée par la personne, par ce qu’elle dégage, sa personnalité. Si elle me dit que c’est un garçon avec un vagin ou une femme avec un pénis, je m’en fiche parce que le sexe n’a pas d’importance pour moi. Ce n’est pas pour autant que je suis asexuelle. Mais pour moi, l’amour n’est pas qu’une question de sexe. Je me considère pansexuelle depuis environ trois ans, depuis que je suis sortie avec une fille. Au départ, je pensais que c’était juste un « kiff » mais j’ai vu que je pouvais très bien être amoureuse d’une fille et que c’est avant tout la personnalité qui m’intéressait. »
Polymamoureux
Un polyamoureux est capable d’entretenir deux ou plus relations amoureuses ou sexuelles suivies d’intensité quasi-similaire (de vraies histoires d’amour parallèles). Si vous êtes polyamoureux, vous pouvez donc très bien vivre en « trouple » et aimer autant l’un(e) que l’autre.
Polysexuel
La polysexualité englobe une attirance pour de nombreuses formes de sexualité… mais pas forcément toutes. C’est une forme de pansexualité à la carte qui ouvre de nombreuses possibilités tout en en fermant d’autres : il peut par exemple s’agir d’un désir pour les femmes ET les hommes déguisés en femme mais pas les transsexuels, par exemple.
Queer-platonique
Ces personnes ont des relations, pas vraiment sentimentales, mais qui se traduisent par une amitié très forte, au delà de ce qu’on peut appeler une amitié « normale », sans pour autant que cela soit de l’amour.
Sapiosexuel
Se dit d’une personne attirée sexuellement et émotionnellement avant tout par l’intelligence d’une personne, sa vivacité d’esprit.
Skoliosexuel
Une personne skoliosexuelle n’est pas naturellement attirée par les personnes « binaires », c’est-à-dire qui se reconnaissent dans une dualité homme / femme. À la place, un skoliosexuel préférera des personnes transgenres ou plus généralement des personnes qui ne se définissent pas « cis », c’est à dire des personnes qui ne se reconnaissent pas dans leur genre de naissance.