Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson poursuit sa tournée sur le continent africain. Il est attendu, mercredi au 13 mars, en Éthiopie, où il rencontrera aussi les dirigeants de la Commission de l’Union africaine (UA), mais aussi ensuite à Djibouti, où se trouve la seule base militaire américaine de la région, au Kenya, au Tchad et enfin au Nigeria. Au Tachad, il retrouvera le président Déby, cité avec Cheikh Tidiane Gadio dans une affaire de corruption.
Il aura fallu plus d’un an à Rex Tillerson pour aller fouler le sol subsaharien. Et lors d’une rencontre en novembre à Washington avec les ministres de l’UA – comme dans un discours mardi matin sur la stratégie des États-Unis pour l’Afrique -, Rex Tillerson s’en est tenu à des objectifs très généraux : lutte antiterroriste, bonne gouvernance, développement.
Le mois dernier, Djibouti a mis fin au contrat d’exploitation du port avec une société de Dubaï. Et la crainte est que les autorités ne transfèrent l’exploitation du site portuaire à la Chine. Voici un des enjeux de cette tournée, préserver les acquis.
L’autre et pas des moindres, est de voir Cheikh Tidiane Gadio donné en « dindon de la farce » lui qui est toujours dans une affaire pendante devant la justice aux Etats-Unis sur la base de corruption au Tchad et en Ouganda.
Bien que son cas semble voir lumière, une négociation loin des projecteurs pourrait se faire sur son dos. Un véritable risque !