Le président Alpha Condé a été capturé dimanche. Le
chef du coup d'État en Guinée formera un nouveau gouvernement dans quelques semaines.
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Alpha Condé capturé dimanche 5 septembre 2021
Le chef du coup d'État qui a renversé le président guinéen Alpha Condé a déclaré qu'un nouveau gouvernement "d'union" serait formé dans quelques semaines.
Le colonel Mamady Doumbouya a déclaré aux ministres qui ont servi dans le gouvernement de M. Condé qu'il n'y aurait pas de chasse aux sorcières contre les anciens responsables.
Le président Condé reste en détention, mais son sort n'est pas clair.
L'ONU, l'Union africaine et l'organisme régional Ecowas ont condamné le coup d'État et appelé à un retour à un régime civil.
"Je condamne fermement toute prise de pouvoir par la force des armes à feu et appelle à la libération immédiate du président Alpha Condé", a tweeté le secrétaire général de l'ONU António Guterres .
Après des heures de coups de feu dimanche, les rues de la capitale, Conakry, seraient calmes, mais on ne sait toujours pas si l'ensemble de l'armée soutient le coup d'État.
Le colonel Doumbouya, qui dirige l'unité des forces spéciales de l'armée, n'a pas précisé lundi quand le nouveau gouvernement serait en place.
"Une consultation sera lancée pour définir les grands paramètres de la transition, puis un gouvernement d'union nationale sera mis en place pour diriger la transition", a-t-il déclaré dans son communiqué.
Nouveau gouvernement formé dans quelques semaines
Il a déclaré aux anciens ministres qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays et devaient remettre leurs véhicules officiels aux militaires.
Le colonel Doumbouya a également exhorté les sociétés minières à poursuivre leurs opérations dans le pays, ajoutant qu'elles seraient exemptées du couvre-feu national en cours.
La Guinée est l'un des plus grands fournisseurs mondiaux de bauxite, un composant nécessaire de l'aluminium. Après le coup d'État, les prix de l'aluminium ont atteint leur plus haut niveau depuis plus d'une décennie en raison de préoccupations concernant l'approvisionnement.
Comment s'est passé le coup d'État ?
Dans une émission à la télévision d'État dimanche soir, un groupe de soldats a annoncé la dissolution de la constitution, la fermeture des frontières et un couvre-feu à l'échelle nationale.
Ils ont déclaré que les gouverneurs régionaux avaient été remplacés par des commandants militaires et que le président déchu de 83 ans était en sécurité mais en détention.
Le colonel Doumbouya a déclaré que ses soldats avaient pris le pouvoir parce qu'ils voulaient mettre fin à la corruption généralisée et à la mauvaise gestion.
Le président Condé a été réélu pour un troisième mandat controversé au milieu des violentes manifestations de l'année dernière.
Le vétéran chef de l'opposition a été élu pour la première fois en 2010 lors de la première passation de pouvoir démocratique du pays. Malgré la supervision de certains progrès économiques, il a depuis été accusé d'avoir présidé à de nombreuses violations des droits humains et de harcèlement de ses détracteurs .
Après l'annonce du coup d'État, des centaines d'habitants ont envahi les rues de Conakry pour célébrer la prise de contrôle, grimpant sur des véhicules militaires pour saluer les soldats drapés de drapeaux guinéens.
Les jeunes hommes ont célébré dimanche la prise de pouvoir militaire
Mamoudou Nagnalen Barry, membre fondateur de l'opposition FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), a déclaré à la BBC qu'il avait des émotions mitigées à propos du coup d'État, mais qu'il l'avait surtout salué.
"Je dirai que je suis tristement heureux de ce qui s'est passé", a-t-il déclaré.
« Nous ne voulons pas être satisfaits d'un coup d'État, mais dans certaines circonstances comme pouvoir sans fin d'une personne qui veut rester au pouvoir pour toujours."
M. Barry a ajouté qu'il espérait que les soldats rendraient le pouvoir aux civils.
Le coup d'État en Guinée est la quatrième fois que l'Afrique de l'Ouest est témoin d'une tentative de saper la démocratie dans la région depuis août 2020. Il y a eu deux prises de contrôle militaires au Mali et une tentative ratée au Niger.
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