Présent au tribunal dans le cadre du procès du maire de Dakar, Khalifa Sall, et ses 5 autres coaccusés, Idrissa Seck a soutenu que le président de la République, Macky Sall, est "dans une logique d'éliminer ses potentiels adversaires à la prochaine présidentielle". Il est en train, dit-il, "d'organiser la pénurie de candidats sérieux à la prochaine élection présidentielle face à lui-même.
"Je pense que la chose sur laquelle nous devons tous nous arrêter, c'est de nous mobiliser pour que notre justice ne soit pas transformée en un instrument politique au service du Président de la République, qui choisit à la place du peuple sénégalais les candidats de l'opposition auxquels il aura à faire face à l'échéance 2019", a confié le leader du parti politique Rewmi à la Rfm.
Selon l'ancien Premier ministre toujours, "toute son action est orientée vers ce but unique et toute notre mobilisation doit être orientée à faire échec à son projet. Donc, le procès auquel nous assistons est un procès politique destiné à éliminer un adversaire politique. Tout le reste n'a aucune espèce d'importance". Les magistrats, invite-t-il, doivent prouver leur indépendance.
"Je pense que c'est une occasion exceptionnelle pour les magistrats en charge du dossier et en charge du procès d'envoyer à l'opinion nationale et internationale un signal extrêmement fort sur la volonté des acteurs de la justice de recouvrer leur indépendance et leur dignité", a conclu Idrissa Seck.
Il faut rappeler que le procès de Khalifa Sall et Cie a repris ce mardi 23 janvier 2018, après avoir été renvoyé à deux reprises.