La malnutrition, une des principales causes de la mortalité maternelle et infanto-juvénile (Rapport)

La malnutrition serait l’une des principales causes de la mortalité infanto-juvénile qui est passée de 121% en 2005 à 54% en 2014, renseigne le document de politique nationale de développement nutritionnel (2015-2025) parcouru à l’APS.

Elle serait également la cause de la mortalité maternelle qui s’établit à 392 pour 100.000 naissances vivantes, ajoute le document.

Qui fait ressortir que "19% des enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance, 6% d’entre eux sont atteints de malnutrition aiguë et 13% soufrent d’insuffisance pondérale".

Selon la Cellule de lutte contre la malnutrition (CLM), les déterminants majeurs de la malnutrition au Sénégal se résument à des pratiques sanitaires que sont l’espacement des naissances, l’allaitement des femmes en âge de reproduction. On dénombre également des pratiques alimentaires en rapport avec la pauvreté, l’hygiène et les soins accordés aux enfants.

Le document produit par la CLM constate que "malgré les importants résultats enregistrés dans la nutrition, le Sénégal fait face à des défis majeurs qui ont pour noms l’amélioration de la couverture en services essentiels de nutrition, l’accès et l’utilisation des services de santé de qualité, l’accès à des aliments à haute valeur nutritive, ainsi que le renforcement de l’éducation nutritionnelle et sanitaire".

Il s’agit d’oeuvrer à la mobilisation de financement "suffisant et durable" pour la nutrition, à la mise en place d’une véritable résilience des populations et à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base.

De telles dispositions permettraient d’arriver à "assurer à tous un état nutritionnel satisfaisant particulièrement les enfants de moins de cinq ans, aux femmes en âge de procréer et les adolescents", indique le document.

Dans le rapport, il est fait mention la nécessité de prendre en compte l’éducation nutritionnelle chez tous les secteurs pour améliorer les connaissances en nutrition des acteurs et le statut nutritionnel des populations.

D’ailleurs, la création de la CLM, un organe de coordination, de suivi et d’évaluation de la politique de nutrition est une résultante de la politique nationale de développement de la nutrition initiée par l’Etat.

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