Depuis l’officialisation de la date du 02 mai pour le retour des élèves en classes d’examen, les syndicats et ou groupes de syndicat de l’éducation ont donné leur avis sur cette proposition.
Parmi les grands groupes du secteur des enseignements de l'élémentaire au lycée, seul le G20 a désapprouvé et dénoncé cette décision qu’il qualifie de suicidaire. Son Sg Dame Mbodj avait en effet soutenu que cette décision est loin d’être la bonne solution, car suicidaire.
«Les décisions que le chef de L'État a prises, sont simplement incohérentes et à la limite, catastrophiques. Les conditions dans lesquelles nous allons nous trouver après la reprise des cours ne pourrait permettre de finir l'année dans la quiétude.
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Toute autre décision différente de celle qui décrète l'année blanche, serait risquée car le virus se propage terriblement», alerte-t-il comme pour dire aux acteurs de l’éducation que la récréation est terminée.
Pourtant, deux nations ont ouvert les classes après quelques semaines de fermeture. Mais le résultat est ahurissant.
Au Japon, c’est le 6 avril que les établissements scolaires ont été rouverts après plus d’un mois de fermeture dont les vacances du printemps.
G20 aura-t-il raison sur le G7 et la Cosydep ?
Mais après seulement quelques jours, plusieurs localités ont décidé de refermer les écoles comme à Hokkaido.
L’état d’urgence a de nouveau été imposé. Le nombre de nouveaux cas a commencé à augmenter, passant de 198 le 7 avril à 296 le 15 avril.
La perspective de ce genre de retournement hante les gouvernements du monde entier. La leçon est claire, déclare Shibuya Kenji, du King’s College London : « Même si vous parvenez à contrôler une épidémie locale, une fois le confinement levé, le risque de résurgence est élevé. » note-t-il dans le site issues.fr consulté à Dakaractu.
En France, de nombreux parents ont été choqués d’apprendre que leurs enfants allaient reprendre l’école dès le 11 mai soit à la fin du confinement.
Le directeur français de la clinique internationale de Wuhan a expliqué, dans une récente interview, que les écoles devaient être la dernière chose à rouvrir pour éviter une propagation rapide du virus.
L’Inserm a également conseillé de garder les écoles fermées après le déconfinement pour éviter une seconde vague épidémique, lit-on sur le site.
Même cas de figure au Ghana.
Au pays du roi Ashanti Prinpeh, des cas se sont signalés dès les premiers jours de rentrée. Et pour couper la chaine de transmission, les autorités avaient décidé de fermer à nouveau les écoles.
Par contre le G7 lui est favorable à la reprise. Alioune Ndoye, Saourou Sène, Abdou Faty, tous des Sg de syndicats membres du G7 ont approuvé la décision présidentielle.
Lors de la réunion avec la tutelle, ils n’ont pas rejeté le principe comme l’a fait Dame Mbodji du G20 mais ont émis des conditions pour une meilleure reprise des enseignement apprentisage.
Saourou Sène interrogé par Dakaractu avait mis les inspections devant leurs responsabilités. Car dit-il, « elles sont les bras armés du gouvernement.
Elles doivent mettre les enseignants et les élèves dans toutes les conditions optimales d’enseignement sans risque de choper le virus...
Le gouvernement doit tenir compte de la situation de vulnérabilité des enseignants et élèves qui trainent des maladies graves comme le diabète et l’hyper et l’hypotension… »
La Cosydep embouche la même trompète que le G7. Dans ses conditions pour la reprise des cours des classes d’examen, on peut noter ces 10 points :
1. Appliquer à tous les établissements la check-list sur les dispositions préalables anticipatoires afin de déterminer la situation Zéro qui servirait de point de départ des interventions.
2. Conduire les travaux d’assainissement, de désinfection par des astuces pratiques et de restauration des infrastructures scolaires pour redonner vie aux écoles.
3. Disposer d’un environnement sain et sécure respectueux des normes et standards : salles de classes réfectionnées et désinfectées, blocs sanitaires et points d’eau fonctionnels, …
4. Renforcer la dynamique communautaire en impliquant, dans les comités de veille, les acteurs notamment les ASC, les Organisations de base, les Comités de gestion, les Gouvernements scolaires, sous la coordination des collectivités territoriales et des autorités administratives et académiques locales.
5. Mobiliser et mutualiser les ressources eu égard aux conditions exceptionnelles (psychologues-conseillers, assistants sociaux, enseignants et locaux des établissements du préscolaire, Forces Armées pour dresser des abris, autres infrastructures de la localité, …)
6. Fournir des réponses précises sur le sort réservé aux classes intermédiaires : Comment vont-elles être accompagnées en termes d’apprentissage, d’évaluation et de passage ?
7. Mettre en place un dispositif local d’orientation et d’accompagnement à caractère psychosocial, pédagogique et sanitaire pour la prise en charge de toute urgence, en rapport avec les services dédiés.
8. Mettre en place un dispositif participatif d’alerte pour tout dysfonctionnement, accompagné de réponses rapides afin de trouver des palliatifs en temps réel.
9. Orienter davantage de ressources vers les cibles les plus vulnérables (écoles publiques, écoles non formelles et informelles, zones de forte concentration populaire, zones rurales, régions impactées).
10. Opter pour une communication visuelle optimale à travers de courtes vidéos de 2 à 3 minutes illustrant le protocole sanitaire et retraçant le parcours des élèves (domicile – école – domicile) et leurs mouvements au sein de l’école (dans la cour de l’école, dans les salles de classes, vers les toilettes, vers les points d’eau, les entrées et les sorties).
En tout cas le compte à rebours a commencé. Il y a des enseignants qui ont rejoint leurs postes depuis lundi. Mais il reste ceux qui sont dans les régions et qui doivent regagner leurs postes dans les autres régions.
Ceux-là, le ministère a ouvert une plateforme pour leur inscription. Certains enseignants interpellés sur la question disent attendre après la Korité pour s’inscrire sur la plateforme. Il reste quinze jours, jour pour jour avant l’ouverture annoncée.
Mais le gouvernement scolaire des élèves dit ne pas partager cette idée car « les élèves s’exposent. Nous avons des vieux chez nous.
Les conditions ne sont pas réunies et les autorités ne pourront pas honorer leurs promesses parce que les moyens de la politique manquent », avait soutenu le président du gouvernement scolaire dans la presse.