L’assouplissement de l’état d’urgence au moment où la courbe des contaminations au Covid-19 bat des records est largement commenté par les quotidiens reçus mardi à l’APS.
Dans un discours à la Nation, lundi soir, le chef de l’Etat a annoncé un "assouplissement" de l’état d’urgence comprenant la réduction de la durée du couvre-feu, la réouverture des lieux de culte et des marchés, la reprise des cours dans les classes d’examen, le 2 juin, et un réaménagement des horaires de bureau, fixés de 9 heures à 16 heures.
Les mesures de l’état d’urgence sont "assouplies", selon Le Soleil qui présente ainsi la nouvelle donne : les horaires de couvre-feu passent de 21h à 5h du matin, ceux de bureaux fixés de 9h à 16h ; les marchés ouverts 6 jours, fermés et nettoyés un jour dédié ; les lieux de culte rouverts.
Avec la levée des restrictions, "Macky Sall jette le masque", titre Le Quotidien qui note qu’"en décidant de lever les mesures restrictives liées à la gestion du Covid-19, le président de la République parie sur le sens de responsabilité des Sénégalais qui avaient déjà du mal à respecter les mesures barrières pour relancer la machine économique, éprouvée depuis deux mois".
Selon La Tribune, "Macky cède à la pression". "Révélant que dans le meilleur des cas le coronavirus prendra ses aises au Sénégal jusqu’en août-septembre, Macky Sall a annoncé hier des mesures d’assouplissement à son plan de guerre", écrit le journal.
"Changeant de fusil d’épaule, il annonce pêle-mêle une réouverture des lieux de culte, des loumas et des marchés, un recadrage du couvre-feu et des horaires de travail, ou encore la permission de rapatrier les dépouilles de Sénégalais emportés par la pandémie à l’étranger. Pourvu que les assouplissements ne virent pas à l’assoupissement", ajoute la publication.
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Avec la réouverture des lieux de culte, la reprise des cours et des loumas, l’allègement du couvre-feu…, Walafadjri craint un "retour risqué Vers l’anormal".
’’La fermeté affichée par le pouvoir vis-à-vis de la forteresse religieuse n’aura tenu que le temps d’une rose. A l’arrivée, force est de constater qu’elle a cédé à la pression des religieux. Et il ne faut point s’en étonner si l’on se rappelle le retard à l’allumage dans la prise de décisions interdisant les rassemblements publics à un moment où beaucoup de foyers religieux avaient des manifestations en ligne de mire’’, écrit Walf.
’’Le chef de l’Etat a lâché du lest. Macky Sall qui avait pris des mesures pour lutter contre la propagation du covid-19, a tout remis à l’eau, alors que la pandémie ne cesse de gagner du terrain avec 1 886 cas et 19 décès’’, ajoute le quotidien.
Source A estime que "face aux velléités de Jihad du pouvoir religieux contre la fermeture des mosquées, de rébellion dans les marchés, entre autres, l’Etat capitule".
Assouplissement de l’État d’Urgence....
"Ayant pris peur du vent d’insurrection qui souffle dans certains foyers religieux comme Touba, Médina Gounass, Léona Niassène, qui ont décidé de prier aux forceps dans les mosquées, l’Etat se met en mode +couché+", souligne le journal.
Selon Le Témoin, "les menaces des familles religieuses font reculer L’Etat". Le journal qui affiche à sa Une : "Le général Macky capitule en rase campagne" écrit : "Reculade… Le président de la République a assoupli hier ses premières mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (…)".
’’Macky Sall garde le covid en résidence surveillée", selon Sud Quotidien qui affiche à la Une "force reste à la foi". Dans le journal, le ministre de l’Intérieur, en charge du culte, prévient : "Nous n’allons pas accepter que les mosquées soient assaillies".
’’Il faudra désormais apprendre à vivre avec le virus de Covid-19", selon Enquête qui titre : "La cohabitation".
’’L’Etat tourne casaque. Après plus de deux mois d’observation de la maladie, de prudence maximale, le gouvernement est revenu sur beaucoup de ses mesures pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Hier, lors de son adresse à la Nation, le président de la République, Macky Sall, a dévoilé son nouveau plan de lutte contre le virus mortel. Là où d’aucuns préconisaient un confinement total, lui a plutôt opté pour un +assouplissement+’’, écrit le journal.