Des laboratoires pharmaceutiques Pfizer et Moderna produisent des vaccins contre le Covid-19. Revue de presse française : Toujours deux vaccins et beaucoup de flottement À la Une.
« Les oppositions dénoncent le flou du gouvernement », affiche ce matin Le Figaro. Alors qu'Emmanuel Macron présidait hier lundi une nouvelle réunion sur la vaccination, le Premier ministre, lui, a convoqué le « comité de liaison » composé des responsables parlementaires.
Vaccins toujours 02 et beaucoup de flottement À la Une Revue de presse française
Et s'il est « habitué des emmerdements », nous dit Le Figaro, Jean Castex s'en est encore pris un seau complet sur la tête ». « Il a eu le sentiment que ça s'est bien passé, confie son entourage ».
Pourtant, Les Républicains, l'Union Centriste au Sénat, le Parti Communiste… A droite et à gauche, dans l'ensemble, « les réponses apportées ont été une fois de plus jugées insuffisantes », peut-on lire.
« Les raisons d’un retard français »
Le Monde nous aide justement à comprendre les « raisons d'un retard français ». « Six semaines de flottement au Sommet de l'État », titre Le Monde. Outre le démarrage poussif, il y eu des hésitations sur la communication.
Des polémiques aussi : « un premier M. Vaccin jugé trop proche de l'industrie pharmaceutique, le recours à une entreprise de conseil américaine ».
En somme, résume le journal, depuis le lancement de la campagne, « la stratégie vaccinale du gouvernement s'apparente à un interminable cauchemar où, sitôt un incendie maîtrisé, un autre se déclare ».
« La crainte de poursuites judiciaires »
Mais derrière cette « frilosité de la stratégie », il y a évidemment « la crainte de poursuites judiciaires ». « La Cour de Justice de la République a reçu environ 150 plaintes, les responsables politiques sont plus exposés que jamais », nous dit Le Monde.
Et peut-être une autre polémique à venir. Après les masques, après les tests et les vaccins donc, ce sont peut-être les aiguilles pour les injecter qui vont venir à manquer.
Et rapidement. A Lille par exemple, l'hôpital dit avoir reçu 20.000 doses, mais deux fois moins d'aiguilles. A Montauban, près de 5.000 vaccins reçus et près de trois fois moins d'aiguilles. Les stocks ne tiendront pas longtemps, alertent les responsables.
« La traque des effets indésirables »
Et de son côté La Croix revient sur « un enjeu-clé » de cette campagne de vaccination, à savoir « la traque des effets indésirables ». Des « vaccins sous surveillance », pour La Croix, car « avec l’efficacité, c’est le gros point de vigilance ».
Et il y a déjà des données publiées, aux Etats-Unis notamment. Pour les deux produits de Moderna et Pfizer - autorisés au niveau européen, et donc en France -, les effets secondaires sont assez classiques pour des vaccins : « rougeurs, gonflement à l’endroit de l’injection, fatigue, et de la fièvre pour 15% des participants au essais cliniques ».
Mais il y a quelques effets plus rares et préoccupants aussi, pour « environ 2 personnes sur 10.000 », une paralysie faciale qui se résorbe toute seule. Et surtout des chocs anaphylactiques, « près de 11 cas pour un million, c’est dix fois plus que la moyenne des vaccins ». Il faut noter que le vaccin britannique Astra Zeneca en revanche ne présente pas ces effets plus rares, pour le moment.
Les dégâts de la crise sanitaire sur les centres-villes et les vessies des citadins
Une crise du Covid qui fait des dégâts sur son passage... Dans les centre- villes et – fait plus surprenant – pour les vessies des citadins. Le Figaro, met en lumière l'essoufflement des centres-villes des métropoles, tel le « cœur de Marseille, où six commerces sur dix risquent la faillite ». Mais oui, Libération de son côté, se penche sur un problème auquel on ne pense pas forcément…
« La fermeture des bars et restaurants a fait fortement chuter le nombre de lieux d’aisances accessibles dans les grandes villes ». Les toilettes publiques sont prises d’assaut !
Ce qui met les gens bien dans l’embarras, comme Léo, petit parisien de 6 ans, qui peine à se retenir malgré les mots doux de sa maman.
Les chauffeurs de VTC ou de taxi également, comme Christophe, 39 ans qui se refuse à céder à « la technique de la bouteille vide » et préfère guetter les rues tranquilles. Et ne rigolons pas, c’est « un sujet sanitaire majeur », nous dit un prof de Science Po, spécialiste de l’accès aux toilettes publiques.
Un premier bilan du Brexit
Autre sujet majeur s'il en est... Les Echos tirent ce matin un premier bilan du Brexit pour les entreprises françaises. « Des entreprises soulagées mais préoccupées » estime Les Echos.
D’abord rassurées par l’accord conclu in extremis entre Bruxelles et Londres mais toujours préoccupées par l’avenir. Les entreprises redoutent entre autres des « rigidités pour gérer les ressources humaines et recruter ».
Elles craignent également la surcharge administrative que représente les nouvelles formalités douanières.
Des formalités qui sont aussi une réalité pour les particuliers. Le Parisien Aujourd’hui en France est allé le vérifier en essayant de poster un colis. En plus du bordereau d'envoi, il faut désormais une déclaration pour les douanes.
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Avec un postier, visiblement pas toujours bien renseigné à en croire le reportage. On apprend en tout cas que les délais seront plus longs, et qu'il y a un surcoût de 3 euros par colis depuis le 1er janvier, officiellement « pour compenser ces formalités douanières » selon La Poste.