La république capverdienne est secouée par une grève inédite observée dans les rangs de la police nationale qui réclame de meilleures conditions de travail. Entamée mercredi dernier, la grève de trois jours des corps habillés serait suivie par plus de 99% des 2 000 policiers que comptent les forces de police capverdiennes.
La police du Cap-Vert observe depuis mercredi dernier une grève de trois jours, une première dans l'histoire du pays. Les policiers grévistes réclament de meilleures conditions de travail, alors que l'appel à manifester serait très largement suivi, assure le Syndicat de police nationale capverdienne (SINAPOL).
«Près de 99% des policiers sont déjà en grève», a déclaré José Barbosa, président du SINAPOL, en marge d'une manifestation organisée cette semaine par des agents de la police à Praia, la capitale du Cap-Vert.
Selon lui, ce mouvement porte sur plusieurs revendications notamment l'augmentation des salaires, la réduction des heures de travail, le paiement d'une indemnité aux agents exerçant cumulativement des fonctions de chauffeur, etc.
En mars dernier, les syndicats et le gouvernement avaient d'accord dans lequel ce dernier s'engagerait à répondre aux revendications des agents de police. Celles-ci portent notamment sur la révision des salaires et des indemnités des heures supplémentaires.
Aujourd'hui, le SINAPOL accuse le gouvernement de ne pas respecter ce protocole d'accord et considère que le ministre de l'Administration interne est «injuste» envers eux. Ce qui a provoqué ce mouvement de grève qui paralyse le secteur de la sécurité publique du pays.
«Comme syndicat, nous avons fait tout pour que les deux parties parviennent à un accord, mais malheureusement, le gouvernement n'a pas coopéré de manière qu'il ait un accord sur les points qui étaient sur la table ou sur le service minimum», a estimé le président du SINAPOL dans son intervention face aux agents des forces de l'ordre.