Le projet de gestion écologiquement rationnelle des déchets solides municipaux et déchets dangereux, qui sera mis en œuvre dans les départements de Tivaouane et Ziguinchor, travaille à un cadre juridique adéquat pour mieux encadrer les émissions de polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI), a indiqué mardi à Dakar son coordonnateur national, Lhyxzas Tchimboungou.
Cette perspective "passe par un cadre réglementaire mais aussi des directives techniques. Nous sommes en train de partager avec les différents acteurs tout ce qui est élaboré par l’équipe du projet avec un expert de l’ONUDI, agence de mise en œuvre de ce projet", a-t-il déclaré en marge d’un atelier de partage sur les "directives techniques nationales sur les déchets dangereux".
Ce document stratégique est un outil permettant aux acteurs concernés de parvenir à une gestion écologiquement rationnelle de déchets contenant des polluants organiques persistants ou qui sont contaminés par ceux-ci.
Des études ont montré que le mélange de déchets au niveau des dépôts sauvages peuvent favoriser ces polluants organiques persistants non intentionnels, "car on y trouve des déchets biomédicaux, ménagers, tout ce qui est plastique", a souligné Lhyxzas Tchimboungou.
De même, la fumée provenant de brûlages à l’air libre produit des polluants organiques persistants considérés comme "des substances chimiques très dangereux et ayant un impact négatif très dangereux sur l’homme et l’environnement", a estimé M. Tchimboungou.
"L’idée, c’est de réduire ces rejets. Il faut alors se rapprocher des populations cibles du projet" de gestion écologiquement rationnelle des déchets solides municipaux et déchets dangereux, à savoir celles des départements de Tivaouane et Ziguinchor, a ajouté son coordonnateur national.
Selon lui, après identification des filières de déchets ciblées, des manuels de procédures se voulant opérationnels seront mis à la portée de ces deux municipalités, pour permettre à la base de comprendre comment gérer les déchets".
A cet égard, il est prévu une plateforme de prétraitement dans chaque municipalité pour "créer un réseautage, afin que les industries puissent continuent à valoriser les déchets tout en apportant leur appui aux municipalités".
Un autre volet du projet concerne les déchets biomédicaux, a-t-il fait savoir, avant de signaler que lors de la phase préparatoire, les mairies avaient sollicité un appui dans ce cadre-là.
"Nous sommes en train de réfléchir à utiliser des machines, une unité qui répond aux normes avec de meilleures techniques disponibles mais aussi de bonnes pratiques environnementales. C’est une technique qui ne va pas rejeter de la fumée ni d’eaux usées", a expliqué Lhyxzas Tchimboungou.