Le ciel de la justice s'assombrit sous le toit de Bolsonaro. Le président brésilien est accusé de neuf crimes par le Sénat, que risque le président brésilien ? Le président brésilien Jair Bolsonaro vient de subir un revers majeur avec une commission d'enquête du Sénat qui recommande sa mise en accusation pour sa gestion de la pandémie de coronavirus.
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Bolsonaro accusé de neuf crimes par le Sénat, que risque-t-il ?
Le rapport final de la commission sénatoriale enquêtant sur la crise du covid-19 au Brésil, approuve mardi par sept voix contre quatre, accuse Bolsonaro de neuf crimes différents, dont des crimes "contre l'humanité". Cette décision intervient à un moment délicat pour le Brésil, qui compte plus de 600 000 décès dus à la pandémie (le deuxième bilan le plus lourd par pays dans le monde, après les États-Unis) et connaît des difficultés économiques croissantes.Lire aussi :
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Les crimes en question
Depuis le début de la pandémie, Bolsonaro a nié sa gravité, s'affichant contre les mesures d'isolement et de distanciation sociale, et promouvant des événements de masse ou des médicaments sans efficacité prouvée contre le covid-19 au lieu de l'utilisation de masques ou de la vaccination. Au terme d'une enquête de six mois qui a attiré l'attention du public, la commission du Sénat a attribué un total de neuf crimes au président. La liste comprend un crime épidémique ayant entraîné la mort, la violation de mesures sanitaires préventives, le charlatanisme, l'incitation au crime, la falsification de documents privés, l'utilisation irrégulière de ressources publiques et la prévarication, ainsi que des crimes de responsabilité et contre l'humanité. Les sept premiers sont considérés comme des crimes "communs" : ils sont caractérisés par le code pénal brésilien et peuvent être sanctionnés par les tribunaux jusqu'à la prison. Le Brésil est l'un des pays où le nombre de cas de covid-19 et de décès est le plus élevé. [caption id="attachment_295022" align="alignnone" width="1200"] Le Brésil est l'un des pays où le nombre de cas de covid-19 et de décès est le plus élevé.[/caption] Comme le rapport accuse également Bolsonaro de crimes de responsabilité, il pourrait permettre un impeachment au Congrès pour le destituer. En outre, l'attribution de crimes "contre l'humanité" envisagée dans le Statut de Rome, pourrait éventuellement motiver un processus contre Bolsonaro devant la Cour pénale internationale (CPI). Les membres de la commission sénatoriale ont prévu d'envoyer leurs accusations au bureau du procureur général du Brésil, à la Chambre des députés et à la CPI pour qu'ils analysent les étapes à suivre. Les alliés de Bolsonaro ont nié l'existence d'éléments juridiques qui soutiennent la criminalisation du président et ont fait valoir que, le Brésil ayant un système fédéral, la gestion de la santé relève également de la responsabilité des États.Lire aussi :
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