Avec la limitation des super-promos, la plupart des enseignes vont proposer à leurs clients de nouveaux avantages sur les cartes de fidélité. Pour pallier les hausses de prix sur des produits de marque, dès le 1er février, les distributeurs devraient baisser les tarifs des articles vendus sous leurs noms.
Et les programmes de fidélité seront boostés.
La hausse des prix dans l’alimentation, qui entre en vigueur ce vendredi 1er février, s’établit à 6,3% en moyenne.
Voici quelques conseils pour vous aider à ménager votre porte-monnaie en ces temps de valse des étiquettes :
Privilégiez les marques de distributeurs.
Si le prix des produits de marque (Lu, Danone, Ricard, Evian, etc.) risque de gonfler avec l’application de la nouvelle loi alimentation, en contrepartie, les distributeurs assurent qu’ils baisseront le tarif des articles estampillés MDD (marques de distributeurs Carrefour, Leclerc, Casino, etc.)
Et pour cause, les marges étant déjà fortes sur ces MDD, les enseignes peuvent se permettre de gagner un peu moins dessus.
Dans le même état d’esprit, pour que les clients puissent « se rattraper », les rayons hygiène-beauté des offres alléchantes sur les lessives et autres shampoings seront proposées.
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Des programmes de fidélité plus généreux.
Pour amortir le choc tarifaire lié au relèvement du seuil de revente à perte comme à la limitation des « super promos », la plupart des enseignes ont prévu de faire des efforts, en proposant notamment de nouveaux avantages sur les cartes de fidélité des clients.
« Les distributeurs étant notamment limités dans les promotions qu’ils peuvent proposer sur catalogues, il y aura moins de remises en magasins.
Du coup, ils vont trouver d’autres mécanismes qui permettent de mieux rémunérer les cagnottes des cartes de fidélité, qui touchent des millions d’adhérents », atteste Cédric Chereau, le fondateur de UntieNots, une start-up qui propose des solutions de personnification de la promotion et de la fidélité.
Autre intérêt pour les enseignes, selon lui : « Il sera très difficile pour la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de contrôler cela ».
La parade de Carrefour.
Le géant de la grande distribution par exemple, a déjà prévu de booster son programme de fidélité.
A partir du vendredi 1er février, sur les 1 000 produits dont les tarifs augmenteront en moyenne de 5 % (soit de 35 centimes environ), l’enseigne en a sélectionné 200, parmi les plus consommés : « Sur chacun d’eux, nous offrirons une prime variant entre 5 centimes et 1,50 euro aux adhérents ayant la carte de fidélité », révèle Elodie Perthuisot, la directrice marketing de Carrefour France.
La poudre de chocolat Nesquik, par exemple, bénéficiera d’une prime de 30 centimes d’euro.
« Le montant des primes sera souvent proche de la hausse en magasin liée à la loi Alimentation », poursuit-elle, avant de conclure : « Grâce à ces primes, les clients ne devraient pas trop avoir le sentiment que les prix du quotidien augmentent ».
Avec la limitation des super-promos, la plupart des enseignes vont proposer à leurs clients de nouveaux avantages sur les cartes de fidélité.