Le comité d’urgence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé mercredi avoir décidé de la suspension du processus électoral, affirmant avoir constaté que la commission électorale "a violé le Code électoral et le mandat qui lui a été donné par l’assemblée générale", de l’instance nationale de gestion du football ivoirien.
Outre la suspension du processus qui devait aboutir à l’élection d’un nouveau président à la tête de la FIF, il a été décidé de convoquer "une assemblée générale en session extraordinaire en application de l’article 36 des statuts de la FIF pour examiner les dispositions à prendre pour la poursuite des opérations électorales", indique la même source.
Une AG extraordinaire sera convoquée le samedi 29 août à Abidjan, pour délibérer sur le rapport du comité exécutif concernant la décision de suspension du processus électoral et la recomposition de la commission électorale.
En procédant de la sorte, le comité d’urgence de la FIF dit avoir "fait le constat par voie d’huissier du défaut de notification par la Commission électorale dans le délai prescrit par les dispositions du code électoral de sa décision aux différents candidats à la présidence de la FIF", rapporte un communiqué.
Il y a aussi que "le rapport du Secrétaire de la Commission électorale fait ressortir de graves manquements dans la conduite du processus électoral par ladite commission", ajoute le texte publié sur le site officiel de la FIF.
"Il a fait part de son refus de signer un procès-verbal de délibérations qui n’était pas conformes aux décisions arrêtées par la Commission électorale et qui comportait des conclusions qui portaient atteinte aux textes de la FIF", indique la même source.
FIF suspend le processus d'élection à la Présidence
"Devant la gravité des manquements rapportés, le président de la FIF a interpellé le président de la Commission électorale par courrier en date du 10 août. Dans sa réponse datée du même jour, le président de la Commission électorale a indiqué avoir agi en toute naïveté pour préserver la cohésion sociale en cette période sensible", relève le communiqué.
Selon la même source, il "a ajouté avoir trouvé avec les éminents juristes membres de la Commission, une solution ad hoc’’, affirmant enfin "s’en remettre à la décision qui sera prise et ne pas s’opposer à une éventuelle récusation".
"En sus, le mardi, le président de la FIF a reçu une note à lui adressée par quatre membres de la Commission électorale dénonçant les agissements du président de leur commission et déclarant ne pas se reconnaître dans la décision que lui et certains membres de la commission ont adoptée le dimanche. Il est à préciser que la commission est composée de sept membres", peut-on lire dans ce communiqué.
Ces faits rapportés font état de "violations graves et répétées" des dispositions des articles 2 et 8 du code électoral ainsi que des dispositions finales du code électoral, une situation qui amené la FIF à décider de saisir à ce sujet la Confédération africaine de football (CAF) et la FIFA, la Fédération internationale, tout en procédant à la suspension du processus électoral.
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La commission électorale, avant de valider une candidature, doit s’assurer que les candidats ont obtenu le parrainage d’au moins trois clubs de Ligue 1, deux de Ligue 2, deux de division 3 et celui d’un groupement d’intérêt, sans compter quelques conditions de base, comme être de nationalité ivoirienne, avoir entre 35 et 70 ans.
En plus de l’ancienne star du football ivoirien Didier Drogba, trois autres personnalités convoitent la présidence de la Fédération ivoirienne de football dont l’élection est prévue le 5 septembre. Il y a notamment l’actuel président de la Ligue ivoirienne de football, Sory Diabaté, ainsi qu’un ancien vice-président de la FIF, Idriss Yacine Diallo.
SD/BK/ASG