Les activités de pêche dans le monde ont enregistré une baisse de 6,5 % en raison des restrictions et de la pénurie de main-d’œuvre causées par la pandémie de coronavirus, indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport dont Kafunel.com a obtenu une copie, mercredi.
Dans le document consacré aux pêches et à l’aquaculture, la FAO affirme que les perturbations dans le secteur des transports internationaux ont entraîné la baisse de la production aquacole destinée à l’exportation, que la baisse drastique du tourisme et la fermeture des restaurants ont eu d’énormes répercussions sur les chaînes de distribution de nombreuses espèces de poisson.
En revanche, les ventes au détail sont restées stables ou ont augmenté. C’est le cas des produits surgelés ou en conserve de la pêche, des produits marinés et fumés, qui peuvent être conservés pendant longtemps.
FAO révèle une baisse de 6,5 % des activités de pêche dans le monde
En même temps, les marchés des intrants, les questions relatives au travail des migrants et les risques liés aux foules qui se pressent dans les marchés des produits frais ont eu des conséquences sur la production et la consommation des produits de la pêche, ajoute l’agence des Nations unies chargée de l’alimentation et de l’agriculture.
Elle souligne que les chaînes d’approvisionnement informelles ont été soumises à une pression plus forte, car elles ne prévoient ni relations contractuelles ni chaînes du froid organisées.
La consommation annuelle mondiale de poisson s’est élevée en 2018 à 20,5 kilos par personne, un record qui devrait augmenter dans les dix prochaines années, selon la FAO.
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Cela montre bien le rôle essentiel de ce secteur pour l’alimentation et la sécurité nutritionnelle dans le monde, d’autant que la production totale de poissons devrait atteindre 204 millions de tonnes en 2030, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2018, ajoute-t-elle.