Le député Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF, appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures urgentes pour apporter des solutions aux problèmes nés de l’ouverture d’une brèche sur le fleuve Sénégal en 2003.
L’ouverture d’une brèche au niveau de la Langue de Barbarie a été décidé en urgence lors des inondations de 2003, à l’époque pour sauver la ville de Saint-Louis de la crue de fleuve Sénégal.
Cette brèche de 4 mètres à l’origine, a vu son diamètre augmenter de manière spectaculaire au point de devenir l’embouchure de ce cours d’eau, entraînant des impacts importants sur le plan environnemental et menaçant à terme la survie même de la ville de Saint-Louis.
S’exprimant dimanche lors d’une conférence publique portant les problèmes environnementaux dans la ville de Saint-Louis, il a fait état de "dégâts importants’’ et du déplacement de "centaines de populations" du fait des conséquences de cette brèche.
Des "conséquences désastreuses sur les populations, avec également des pertes de terre cultivables et lieux touristiques etc.", a indiqué le leader de PASTEF, Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité.
Selon Ousmane Sonko, "les mesures prises par le gouvernement ne sont pas suffisantes et rassurantes pour régler définitivement les problèmes de la brèche et de l’érosion côtière, face à l’avancée de la mer’’ qui a-t-il dit menace tout le littoral au Sénégal, sur 718 kilomètres de côtes.
Parlant du secteur de la pêche, il assure que le Sénégal "dispose d’assez de ressources’’ dans ce domaine et peut compter sur "des côtes extrêmement poissonneuses".
"Il ne reste qu’une véritable volonté politique, pour permettre aux pêcheurs sénégalais de mener leurs activités (...) face à la pêche sauvage et illicite, menées par des bateaux étrangers", a-t-t-il dit.
Il a aussi évoqué les perspectives de l’exploitation pétrogazière à Saint-Louis, estimant que cela "doit profiter à l’ensemble des populations sénégalais et de manière transparente", même si la ville de Saint-Louis "doit également bénéficier d’une contrepartie locale, en termes de formation, d’emploi et de réduction du coût de la vie pour les populations".