Après avoir obtenu l'annulation de la rencontre des francs-maçons, qui était prévue les 2 et 3 février à Dakar, le "Collectif anti-francs-maçons" vise celle de la visite de Rihanna, programmé le 2 prochain. Il déclare la chanteuse barbadienne "persona non grata au Sénégal" dans une note intitulée "Déclaration n°1 de la Mosquée inachevée de Dakar Yoff" dont Kafunel a obtenu copie.
Cette fatwa a été prononcée hier, dimanche 28 janvier, au terme d'une rencontre au cours de laquelle le Collectif a discuté des "voies et moyens à mettre en œuvre, en vue de faire face aux agressions terroristes (des) Francs-maçons et (de) leurs acolytes homosexuels" dont le but est de faire du Sénégal "un hub de la perversion universelle".
Les auteurs de la Déclaration affirment que ce "vaste plan diabolique" est appuyé par des "clubs de service disséminés à travers le monde, sous le label trompeur d'Ong et d'organisations humanitaires, etc.".
Ces manœuvres devaient se traduire, selon le Collectif, par la tenue tour à tour de la rencontre des francs-maçons (finalement annulée), du congrès de la Fédération pour la Paix universelle (FPU), les 18 et 19 janvier, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) (rencontre tenue) et, le 2 février, en marge de la visite de Macron, de la 3ème édition de la Conférence internationale de reconstitution des Fonds du Partenariat pour l'éducation (toujours maintenu).
Soulignant que "la forte contribution de Rihanna est déjà annoncée" à ces assises dédiées à l'éducation, le Collectif avance que "les Sénégalais se posent des questions légitimes sur ce que pourrait apporter un anti-modèle comme Rihanna pour l'éducation de nos enfants".
D'où la décision de ses membres de déclarer la chanteuse "persona non grata au Sénégal", entre autres résolutions contenues dans leur Déclaration n°1.