La mal-logement sévit toujours à Marseille, Trois ans après le drame de la rue d'Aubagne

En France, c'est le statuquo total. Trois ans après le drame de la rue d'Aubagne, la mal-logement sévit toujours à Marseille. Huit personnes avaient trouvé la mort dans l'effondrement de deux immeubles dans le centre-ville de Marseille, le 5 novembre 2018. ,Mal-logement ,Marseille, drame , rue ,Aubagne,France,FRANCE,LOGEMENT,PAUVRETÉ,

Mal-logement sévit toujours à Marseille, 3 ans après le drame de la rue d'Aubagne

Marseille commémore ce vendredi l’effondrement de deux immeubles du centre-ville qui avait alors causé la mort de huit personnes le 5 novembre 2018. En cause, le mauvais état d’immeubles laissés à l’abandon par les propriétaires et la ville. Trois ans après, des milliers de Marseillais vivent toujours dans des logements temporaires ou insalubres. Je n'ai même pas demandé un arrondissement précis, un ascenseur... Je demande juste un logement digne, pour ma fille qui n'a jamais connu sa chambre.

Toujours des milliers de mal-logés à Marseille

[caption id="attachment_296031" align="alignnone" width="1200"]Coupe du monde & CAN tous les 2 ans ou tous les 4 ans_sondage-foot-no-text Coupe du monde & CAN tous les 2 ans ou tous les 4 ans_sondage-foot-no-text[/caption] À Marseille le 2 février, c’était l’acte XII des « gilets jaunes », mais surtout une nouvelle « grande marche pour le logement et le droit à la ville ». Près de trois mois après l’effondrement de deux immeubles à Noailles dans lequel huit personnes ont péri, des milliers de personnes ont défilé du Cours Julien vers la mairie sur le Vieux-Port en scandant « On n’oublie pas, on ne pardonne pas » et « réquisitions des logements vides » !
« Quand il pleuvait, il pleuvait à l’intérieur, j’avais déclaré le danger depuis 2017, mais le syndic n’a rien fait, ils m’ont traitée de sale Arabe », dit cette interprète tunisienne.
Choquée, toute la famille est suivie par des psychologues. Son aîné, 16 ans, a fait une tentative de suicide et la petite, 6 ans, dessine des maisons avec du sang sur les personnages. « On ne demande rien, on veut juste un toit. Je suis en train de perdre mes enfants », dit Shaima, les larmes aux yeux.

Marche pour le logement et le droit à la ville, à Marseille le 2 février 2019

Près de trois mois après l’effondrement de deux immeubles, provoquant la mort de huit personnes, plusieurs milliers de Marseillais ont défilé pour le logement, mêlant habitants des quartiers nord et du centre-ville, ainsi que quelques « gilets jaunes », tous combats partagés. Depuis l’effondrement, près de deux mille Marseillais ont été évacués par précaution d’immeubles visés par des arrêtés de péril. Plus de 1 300 personnes vivent encore à l’hôtel. [caption id="attachment_296039" align="alignnone" width="1200"]Mal-logement sévit toujours à Marseille, 3 ans après le drame de la rue d'Aubagne Mal-logement sévit toujours à Marseille, 3 ans après le drame de la rue d'Aubagne[/caption]

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Cloîtrée depuis deux mois à l’hôtel avec ses deux enfants, Shaima, 40 ans, porte encore une minerve. Le 9 décembre, alors qu’elle préparait le repas, le plafond de son appartement, dans le 10e arrondissement de Marseille, s’est effondré. L’urbaniste salue une mobilisation « inédite » qui réunit habitants du centre-ville et des quartiers nord.
« Ça fait vingt ans qu’on crie dans le désert, sans réussir à toucher les associations d’habitants et les centres sociaux, dit-il.
Là, on voit une nouvelle génération de gens politisés, mais qui n’ont pas envie de se raccrocher aux appareils politiques existants ».

Par Kafunel Avec AFP

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