La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située tout juste sous la vessie et, comme un anneau, elle entoure l’urètre, ce canal par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extérieur du corps.
Le rôle de la prostate est de produire le liquide prostatique, un des composants du sperme avec le liquide séminal et les spermatozoïdes, de stocker temporairement le sperme avant l’éjaculation, puis de se contracter au moment de l’éjaculation, participant ainsi à l’expulsion du sperme.
Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus fréquent chez les hommes : on estime que 1 homme sur 7 en recevra le diagnostic, le plus souvent à partir de la soixantaine. Bien qu’aucune cause particulière n’ait été découverte, il existerait une prédisposition génétique.
Sommaire
- Cancer de la prostate : qu'est-ce que c'est ?
- Symptômes et facteurs de risque
- Prévention du cancer de la prostate
- Traitements médicaux du cancer de la prostate
- L'opinion de notre médecin
- Approches complémentaires
- Sites d’intérêt
- Références
Cancer de la prostate: qu'est-ce que c'est ?
La plupart des cancers de la prostate évoluent très lentement. D’ailleurs, la grande majorité des hommes chez qui l’on détecte ce cancer mourront d’une autre cause. Bien souvent, la tumeurdemeure localisée dans la prostate et a des effets limités sur la santé, provoquant parfois des troubles urinaires ou érectiles. Il peut arriver cependant que certains cancers évoluent et s’étendent plus rapidement.
En France, le cancer de la prostate est cancer masculin le plus fréquent (71 200 nouveaux cas estimés en 2011) et la 3e causes de décès par cancer chez l’homme (8 700 décès par an). L’âge médian du diagnostic est de 74 ans, et 44 % des cancers de la prostate sont diagnostiqués après 75 ans. L’âge moyen du décès lié à un cancer de la prostate est de 78 ans, soit quasiment l’espérance de vie moyenne des hommes en France. Le cancer de la prostate est un cancer de bon pronostic : la survie relative à 5 ans s’est améliorée de façon spectaculaire, passant de 70 % pour les cas diagnostiqués en 1990 à 90 % en 2002.
Le cancer de la prostate est la 2e cause de mortalité masculine par cancer en Amérique du Nord, après le cancer du poumon.
Types
L’adénocarcinome est la forme la plus courante de cancer de la prostate. Il représente environ 95 % des cas.
La gravité du cancer dépend de l’étendue de la tumeur (locale, avec métastases avoisinantes ou à distance) et du type de cellules cancéreuses.Il existe un score permettant de mesurer le pronostic d’un cancer de la prostate, c’est-à-dire les risques qu’il présente pour la personne atteinte. Il s’agit du score de Gleason.
Ce score attribue deux chiffres de 3 à 5 lors de l’examen au microscope du tissu de la prostate, chiffres correspondants aux grades 3, 4 ou 5. Le chiffre 3 correspondant à du tissu prostatique plus bénin et le chiffre 5 au plus agressif.
Avec ces chiffres, pour obtenir un score qui peut aller de 2 à 10, on fait la somme de 2 grades, celui des populations de cellules les plus fréquentes dans la prostate et le score le plus élevé observé. Ainsi, un score de 6 (1-1) correspond à un cancer peu agressif, 7 un peu plus, et plus le chiffre est élevé, plus l’agressivité de la tumeur augmente. Ce chiffre est important pour déterminer le choix du traitement le mieux adapté pour chaque homme.
Diagnostic et dépistage
· Prise de sang : mesure du taux d'antigène prostatique (APS ou PSA).
Le cancer de la prostate peut être dépisté par la constatation de l'augmentation d'une protéine dans le sang : l'antigène prostatique spécifique ou PSA.
Le PSA est une substance produite par la prostate. Cependant, un résultat élevé à ce test ne signifie pas forcément qu’il existe un cancer.
En effet, une quantité de plus de 4 nanogrammes/ml de cette protéine dans le sang est associée à un cancer de la prostate dans environ 25 % des cas, et à un autre trouble de la prostate dans 75 % des cas.
Dans le cas où il ne s’agit pas d’un cancer, un PSA élevé peut correspondre à une hypertrophie bénigne de la prostate, une inflammation ou une infection de la prostate.
D’autre part, le dosage de PSA ne décèle pas tous les cas de cancers. Lors d’une étude évaluant l’efficacité du test de PSA, 15 % des hommes ayant obtenu un résultat négatif à ce test (d’une cohorte de 2 950 hommes âgés de 62 ans à 91 ans) avaient un cancer de la prostate1. Mentionnons que le dosage de PSA est aussi utilisé pour suivre l’évolution d’un cancer de la prostate.
La biopsie n’est pas dénuée d’effets indésirables. Les plus courants sont la présence pendant un temps très court, de sang dans les urines, les selles ou le sperme, de la fièvre et l’infection de la prostate.
En pratique :
- Si la prostate est anormale au toucher rectal et que sa palpation fait évoquer un cancer, la biopsie est réalisée, même si les PSA sont normaux.
- Si la prostate est normale à la palpation et que les PSA sont supérieurs à 4 ng/ml, la biopsie sera réalisée si les PSA augmentent au fil du temps.
- Toucher rectal. Son but est la palpation de la glande prostatique. Pour ce faire, le médecin insère un doigt recouvert d’un gant dans le rectum et il peut ainsi estimer le volume et la consistance de la prostate. Ce geste ne permet qu'une appréciation partielle. Mais il permet parfois de détecter des cancers chez des personnes qui ont un taux d’antigène prostatiquespécifique ( = APS ou PSA pour "Prostatic Specific Antigen") normal.
- Échographie transrectale. Elle n’est réalisée que pour pratiquer une biopsie de prostate et ne présente pas d’intérêt seule.
- Biopsie au cours d’une échographie transrectale. Au cours d’une échographie, le médecin peut guider une aiguille pour pratiquer des biopsies de prostate, c’est-à-dire pour prélever un peu de tissu prostatique afin de le faire examiner au microscope. Cela permet de chiffrer le score de Gleason. Seule une biopsie permet de diagnostiquer avec certitude un cancer de la prostate. La biopsie est généralement pratiquée à l'aide d'une aiguille insérée dans la prostate. De 10 à 12 prélèvements de tissus sont exécutés au cours d’une même séance, dans différentes zones de la prostate
Cette technique est utilisée à des fins diagnostic, et non de dépistage. Cela signifie qu’elle est pratiquée quand un homme présente un PSA élevé ou bien quand le toucher rectal perçoit une prostate anormale.
Remarques : Un index, le phi permet d'améliorer la spécificité de détection du cancer de la prostate, et par conséquent, d’éviter des biopsies inutiles. Cet index détecte les cancers agressifs et permet de mieux adapter les traitements. Ce test est pratiqué chez des hommes âgés d’au moins 50 ans, et dont le PSA total est compris entre 2 et 10 ng/ml avec un toucher rectal non suspect. Ce test n’est pas pris en charge en France (environ 95 €). Au Québec, à cause de son coût élevé, les médecins ne l'offrent pas systématiquement à leurs patients, car pour l'instant, il n'est pas couvert par le régime d’assurance maladie, seulement par certains assureurs privés. - Le test de dépistage PCA3 : À partir d'un échantillon d'urine, ce test détecte un gène jouant un rôle dans l'apparition du cancer de la prostate, le « Prostate Cancer gene 3 ». Son intérêt est qu’il permet de réaliser une deuxième biopsie pour des hommes dont la première biopsie n’a détecté aucun cancer, mais chez qui il reste une suspicion sérieuse de cancer. |
Les Symptômes et facteurs de risque du cancer de la prostate
Les symptômes
Au début, le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme. Notez que ceux indiqués ci-dessous peuvent être reliés à une autre maladie de la prostate, comme l'hypertrophie bénigne de la prostate.
- Difficultés pour uriner : de la difficulté à commencer à uriner ou à retenir l'urine, une incapacité à uriner, un besoin d'uriner fréquemment (surtout la nuit), un faible débit urinaire, une sensation de brûlure ou de douleur au moment d’uriner.
- Du sang dans l’urine ou le sperme.
- Douleurs ou raideurs fréquentes au bas du dos, aux hanches ou au haut des cuisses.
- Des changements de fonctionnement urinaire : envie fréquente, impériosité urinaire, besoin de pousser, rétention d’urine, brûlures en urinant.
- Des changements au niveau génital : des éjaculations douloureuses, ou des difficultés à obtenir un érection. Personnes prédisposées
Précisons que certains hommes « à risque » n’auront jamais le cancer de la prostate. Plusieurs facteurs de risque sont à l’étude.
- Âge. En Amérique du Nord, le cancer de la prostate touche surtout les hommes de plus de 60 ans. L'âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans, et de 80 ans au moment du décès. Plus jeune, seuls 0,5 % des cancers de la prostate apparaissent avant 50 ans, et 22 % entre 55 et 64 ans…
- Antécédents familiaux. Les risques sont plus élevés lorsque le père ou un frère a déjà souffert de cette maladie, ce qui suggère une prédisposition génétique. Cette hypothèse est renforcée par la découverte que les porteurs des gènes BRCA1 et BRCA2 ont un risque accru de cancer de la prostate.
- Origine ethnique. Les hommes de descendance africaine sont plus à risque que les Caucasiens, qui sont plus à risque que les Asiatiques. On estime que les Indiens et les Chinois sont environ 50 fois moins touchés par le cancer de la prostate que les Occidentaux43. Toutefois, lorsque ceux-ci migrent vers les pays où cette maladie est plus fréquente, leur risque augmente aussi. Ce qui laisse croire que des facteurs non seulement liés aux gènes, mais aussi à l’alimentation exercent une influence.
- Obésité : un homme en surpoids important présente un risque plus élevé d’avoir un cancer de la prostate dépisté à un stade avancé.
- L’inflammation ou infection de la prostate augmente le risque de cancer de la prostate, quand elle dure longtemps.
- Les hommes de grande taille présentent un risque plus élevé de cancer de la prostate.
- Les hommes ayant été exposés aux pesticides présentent un risque un peu plus élevé de cancer de la prostate, surtout s’ils ont des antécédents de cancer de la prostate dans leur famille.
- L’exposition au cadmium ou aux dérivés du caoutchouc en milieu professionnel augmente également le risque de cancer de la prostate.
Les facteurs de risque
- Alimentation riche en matières grasses (viandes transformées et viandes rouges).
- Cela fait plusieurs années que l’on sait qu'une alimentation comprenant une grande quantité d’aliments riches en gras (lipides) est associée à un risque accru de cancer de la prostate3,4.
- Cependant, on ignorait quel type de graisses devait être surveillé. Les graisses animales contenu dans la viande rouge ont d’abord été montré du doigt, lors d’études épidémiologiques5,6.
- Cependant, l’étude la plus récente (2009) révèle que les gros mangeurs de viandes transformées (charcuteries, bacon, saucisses) sont les plus à risque de cancer de la prostate46.
- Les grands consommateurs de viandes rouges le seraient aussi, mais dans une moindre mesure.
- Lire notre nouvelle Les viandes transformées augmenteraient le risque de cancer de la prostate à ce sujet.
- D’autres études sont en cours.
- Tabagisme.
- Il n’y a pas de certitude quant à l’influence du tabagisme sur l’incidence du cancer de la prostate. En revanche, une étude récente montre que les fumeurs atteints d’un cancer de la prostate ont un taux de mortalité plus élevé14.
Les experts ont suspecté les facteurs suivants d’accroître légèrement le risque de cancer de la prostate. Or, selon les données actuelles, ils n’auraient pas d’influence sur l’apparition de ce cancer 42 :
- Vasectomie (chirurgie pratiquée dans un but contraceptif afin de rendre un homme infertile)
- Consommation d’alcool
- Fréquence des éjaculations
- Hypertrophie bénigne de la prostate
Remarque
Les résultats de certaines études épidémiologiques avaient suggéré un lien entre la consommation de produits laitiers et le cancer de la prostate7,8. Cependant, les résultats d’une méta-analyse récente de 45 études d’observation démontrent que ni la consommation de produits laitiers en général ni celle de lait ne sont reliées à un risque accru de ce cancer41.
La Prévention du cancer de la prostate
Mesures préventives de base |
Consulter notre fiche Cancer afin de connaître les principales recommandations concernant la prévention du cancer à l’aide des habitudes de vie : - consommer suffisamment de fruits et de légumes; - avoir un apport équilibré en graisse; - éviter les excès de calories; - être actif; - ne pas fumer; - etc. Consulter également la section Approches complémentaires (ci-dessous). |
Mesures de dépistage précoce |
La Société canadienne du cancer invite les hommes âgés de plus de 50 ans à discuter avec leur médecin de leurs risques d’être atteints d’un cancer de la prostate et de la pertinence du dépistage11.Deux tests peuvent être utilisés par les médecins pour tenter de dépister de manière précoce un cancer de la prostate chez des hommes qui n’ont aucun symptôme : - le toucher rectal; - le test de l’antigène prostatique spécifique (APS).Cependant, leur usage est controversé et les autorités médicales ne recommandent pas le dépistage précoce chez les hommes sans symptômes10,38. Il n’est pas certain qu’il améliore les chances de survie et allonge la durée de vie. Il se pourrait donc que, pour la majorité des hommes, les risques (inquiétudes, douleurs et séquelles possibles en cas d’évaluation approfondie à l’aide d’une biopsie) l’emportent sur les bienfaits du dépistage. |
Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie |
Suppléments de vitamine D. À la lumière des résultats de diverses études, la Société canadienne du cancer recommande aux Canadiens, depuis 2007, de prendre un supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en hiver40. Un tel apport en vitamine D réduirait les risques de cancer de la prostate et d’autres cancers. L’organisme suggère aux personnes présentant des risques plus élevés de carence en vitamine D - ce qui inclut les personnes âgées, les personnes dont la pigmentation de la peau est foncée et les personnes qui s’exposent rarement au soleil - d’en faire autant durant toute l’année. Remarque. Plusieurs experts estiment que la position de la Société canadienne du cancer reste trop conservatrice par rapport aux données scientifiques probantes. Ils recommandent plutôt un dosage quotidien de 2 000 UI à 4 000 UI de vitamine D3. En été, la dose pourrait être réduite, à condition de s’exposer au soleil régulièrement (sans crème solaire, mais sans prendre de coup de soleil). Finastéride (en cas de risque élevé de cancer de la prostate). Le finastéride (Propecia®, Proscar®), un médicament d’abord indiqué pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate et la calvitie, peut aussi contribuer à prévenir le cancer de la prostate. Cet inhibiteur de la 5-alpha-réductase, un enzyme, bloque la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, la forme active del’hormone à l’intérieur de la prostate. Lors d’une vaste étude9, les chercheurs avaient noté une association entre la prise du finastéride et une détection légèrement plus fréquente d’une forme grave du cancer de la prostate. L’hypothèse selon laquelle le finastéride augmenterait le risque de cancer de la prostate grave a été réfutée depuis. On sait maintenant que la détection de cette forme de cancer a été facilitée par le fait que le volume de la prostate avait diminué. Une prostate plus petite aide à la détection des tumeurs. Le dutastéride (Avodart®), un médicament qui appartient à la même classe que le finastéride, aurait un effet préventif similaire à celui du finastéride. C’est ce qu’indiquent les résultats d’une étude publiée en 201012. Important. S’assurer que le médecin qui interprète le test sanguin de l’antigène prostatique spécifique (APS ou PSA) est au courant du traitement au finastéride, lequel abaisse le taux d’APS. |
Les Traitements médicaux du cancer de la prostate
Plusieurs options de traitement sont disponibles, selon le stade et la rapidité d’évolution du cancer de la prostate. Elles doivent être discutées avec le médecin traitant qui informera le patient des risques et des bénéfices inhérents à chaque traitement.
Attente sous surveillance
Il se peut que l’on choisisse l’attente sous surveillance (plus ou moins active, selon le cas) comme option thérapeutique lorsque la tumeur est bien circonscrite (les cellules cancéreuses sont confinées à la prostate). On ne donne alors pas de médicaments et on ne pratique pas de chirurgie, mais on surveille de près l’évolution de la tumeur.
D’ailleurs, si la tumeur croît très lentement, et que la personne atteinte est âgée, la tumeur n’aura pas le temps de grossir avant que d’autres problèmes de santé ne surviennent. En effet, comme les traitements plus invasifs occasionnent souvent des complications (douleur, incapacité à avoir une érection, incontinence urinaire, infection), il est parfois préférable d’observer sans intervenir.
Chirurgie
Il s’agit de retirer toute les cellules cancéreuses en opérant la prostate (prostatectomie totale ou prostatectomie radicale) et certains tissus adjacents (vésicules séminales). Cette opération chirurgicale entraîne de moins en moins de problèmes, comme de l’incontinence urinaire et les troubles d’érection, car les techniques chirurgicales ont progressé. Les troubles d’érection surviennent chez environ 1 homme sur 5 dans la cinquantaine qui subit une prostatectomie. Les fonctions érectiles et urinaires reviennent généralement à la normale au cours des 2 ou 3 années qui suivent l’opération.
Radiothérapie
Elle consiste à détruire les cellules cancéreuses :
- Pour la radiothérapie : à l’aide de radiations électromagnétiques externes (émises par un appareil de radiothérapie), en essayant d’épargner les tissus sains périphériques. La radiothérapie représente une alternative à la chirurgie.- Pour la curiethérapie : à l’aide de rayons émis par des grains radioactifs insérés et laissés en place dans la prostate. Elle permet aux rayons d’avoir une zone d’action très localisée et ciblée.
Traitement hormonal
Cette approche, à long terme, vise à administrer des médicaments qui vont agir pour priver les cellules cancéreuses des hormones mâles dont elles ont besoin pour croître. Elle permet de réduire la taille de la tumeur et d’envisager un traitement de radiothérapie. Elle est aussi indiquée pour ralentir l’évolution du cancer de la prostate.
Chimiothérapie
La chimiothérapie est réservée aux cancers ne répondent plus au traitement hormonal. Elle consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques toxiques afin d’éliminer les cellules cancéreuses. Il en existe plusieurs, qui possèdent différents mécanismes d’action et différents effets indésirables.
En juillet 2011, Santé Canada a approuvé un nouveau médicament destiné aux patients atteints d’un stade avancé du cancer de la prostate résistant aux traitements de chimiothérapie15. L’abiratérone (Zytiga®) agit en réduisant la production d’hormones androgènes par les testicules, et aussi par les glandes surrénales et la tumeur.
Le médicament est administré par voie orale en association avec de la prednisone, un type de corticostéroïdes. Il avait été approuvé aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en avril 2011.
L'opinion de notre médecin
Dans le cadre de sa démarche de qualité, Passeportsanté.net vous propose de découvrir l’opinion d’un professionnel de la santé. Le Dr Jacques Allard, médecin généraliste, vous donne son avis sur le cancer de la prostate :
Le dépistage précoce du cancer de la prostate par le toucher rectal et le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS ou PSA) est un sujet très controversé dans le monde médical.Cette controverse est d’abord et avant tout alimentée par le fait qu’il n’a pas été démontré, par des études, que le dépistage permet d’allonger la durée de vie ou de diminuer la mortalité liée à ce cancer. Le résultat du test de dosage du PSA est difficile à interpréter, particulièrement lorsqu’il est positif. Par conséquent, un résultat anormal implique presque toujours de procéder à une biopsie, avec les inquiétudes et les complications potentielles que cela comporte; ne serait-ce que la douleur associée à la procédure. Les résultats obtenus par biopsie permettent d’estimer si la tumeur évoluera de façon rapide ou non. Dans la majorité des cas, les biopsies révèlent des tumeurs qui évolueront lentement. Dans cette situation, beaucoup d’hommes choisiront tout de même un traitement par prostatectomie totale, s’exposant à des séquelles non négligeables, comme l’incontinence urinaire et l’impuissance. Plusieurs études ont confirmé que les risques de surdiagnostiquer et de surtraiter la maladie sont bien réels. Cela dit, pour les cas peu fréquents où la tumeur risque d’évoluer rapidement, il est évident que le dépistage précoce peut s’avérer bénéfique. Devant cette difficile question d’entreprendre ou non un dépistage, vous devez évidemment tenir compte de vos valeurs et de votre propre tolérance au risque. Mon conseil est le suivant : si vous ne présentez aucun symptôme de maladie de la prostate (comme de la difficulté à amorcer la miction, une diminution du jet urinaire ou le fait de se lever plusieurs fois durant la nuit pour uriner) et que vous n’avez aucun antécédent familial de cancer de la prostate, discutez avec votre médecin des avantages et des inconvénients d’un dépistage. Par contre, si vous présentez des symptômes, il m’apparaît alors évident que les tests deviennent nécessaires. Dr Jacques Allard, M.D., FCMFC |
Révision médicale (août 2011) : Dr Jacques Allard, M.D., FCMFC |
Les Approches complémentaires du cancer de la prostate
Important. Les approches suivantes concernent le cancer de la prostate. Plusieurs autres approches peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer (par exemple, l’acupuncture, la massothérapie et le yoga). Consulter notre fiche Cancer pour un survol de l’ensemble des approches les plus étudiées. L’autotraitement est cependant déconseillé. Il est recommandé d’en discuter avec son médecin et de choisir des thérapeutes détenant une expérience avec des personnes atteintes de cancer. |
En prévention | ||
Aliments riches en lycopène, produits du soja (tofu, lait de soja) | ||
Sélénium, vitamine E | ||
En traitement | ||
Biofeedback (contre l’incontinence urinaire après une chirurgie à la prostate) | ||
Lycopène |
En prévention
Aliments riches en lycopène.
Selon une analyse des experts du World Cancer Research Fund (WCRF), il existe un faisceau de preuves suffisant en faveur des effets protecteurs des aliments contenant du lycopène, en particulier la tomate et ses produits dérivés, sur le cancer de la prostate44. L’effet augmenterait avec la dose, et le lycopène serait mieux absorbé lorsque les aliments sont cuits et broyés.
Produits du soja (soya). La prévalence du cancer de la prostate est relativement faible en Asie. La forte consommation de soja pourrait expliquer ce phénomène, du moins partiellement45.
L’effet préventif des produits de soja contre ce cancer a été observé dans le cadre de diverses études20,21. Seuls les produits non fermentés, comme le tofu ou le lait de soja, seraient efficaces.
Dosage
Selon les recherches, la consommation quotidienne de 80 g à 160 g de produits de soja non fermentés peut avoir un effet préventif. Pour plus de détails, consulter notre fiche Protéines de soja.
Sélénium.
Les résultats d’un essai clinique publié en 1996, auquel avaient participé 1 312 sujets pendant 6 ans (Nutritional Prevention of Cancer Study), suggéraient que la prise de suppléments de sélénium avait un effet préventif contre le cancer de la prostate24.
Or, une vaste étude menée ultérieurement n’a pas été concluante. Cette dernière étude a été financée par les National Institutes of Health des États-Unis (étude SELECT)25. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Sélénium.
Vitamine E.
Les données sur l’effet préventif de la vitamine E, qu’elle soit apportée par l’alimentation ou sous forme de suppléments, sont contradictoires.
Les études récentes suggèrent néanmoins qu’elle serait peu efficace, hormis chez les fumeurs30,32.
En 2008, un essai clinique d’envergure (étude SELECT)34 a même été interrompu avant son terme : les données préliminaires indiquaient que l’incidence du cancer de la prostate était légèrement plus élevée chez les participants qui prenaient seulement de la vitamine E que dans les autres groupes.
Important. Certains experts estiment qu’il serait prudent de procéder à un dosage de l’antigène spécifique prostatique (APS ou PSA) dans le sang33 avant de prendre des antioxydants en suppléments (comme le sélénium ou la vitamine E) dans le but de prévenir le cancer de la prostate. Une étude indique que lorsque le taux de PSA dans le sang est supérieur à 3 µg/l (indiquant qu’une personne présente un risque élevé de cancer de la prostate), les antioxydants auraient l’effet inverse : ils contribueraient à ce type de cancer. |
En traitement
Biofeedback (contre l’incontinence urinaire). Certains hommes peuvent souffrir d’incontinence urinaire après avoir subi une chirurgie à la prostate.
Dans une synthèse d’études13, le biofeedback est considéré comme un traitement pouvant apporter certains bénéfices aux hommes vivant ce problème. Ainsi, l’entraînement des muscles du plancher pelvien, accompagné du biofeedback, serait propice à un meilleur contrôle de la vessie lorsqu’il suit de près le retrait du cathéter en période postopératoire.
Lycopène. En 2007, le rapport du World Cancer Research concluait, après analyse des études sur le sujet, que le lycopène freine le développement du cancer de la prostate. Cet effet serait d’autant plus marqué que le stade du cancer est avancé. Toutefois, une autre synthèse d’études parue en 2009 a indiqué qu’il était impossible de se prononcer sur les effets du lycopène comme traitement d’appoint en l’état actuel des connaissances16. Les chercheurs ont néanmoins souligné que le lycopène pourrait atténuer certains symptômes, comme la douleur et les troubles de la miction.
Sites d’intérêt
Pour en savoir plus au sujet du cancer de la prostate, Passeportsanté.net vous propose une sélection d’associations et de sites gouvernementaux traitant du sujet du cancer de la prostate. Vous pourrez ainsi y trouver des renseignements supplémentaires et contacter des communautés ou des groupes d’entraide vous permettant d’en apprendre davantage sur la maladie.
Canada
Collège des médecins du Québec
Voyez un document rédigé à l’intention des hommes de 50 ans à 70 ans, intitulé Réflexions avant de subir un test pour le dépistage du cancer de la prostate, avantages et inconvénients du dépistage.
www.cmq.org
Fondation québécoise du cancer
Créée en 1979 par des médecins qui voulaient redonner de l’importance à la dimension humaine de la maladie, cette fondation offre plusieurs services aux personnes atteintes d’un cancer. Les services offerts varient selon les régions. Par exemple, de l’hébergement à faible prix pour les personnes atteintes et leurs proches, de la massothérapie, des soins d’esthétique ou du Qi Gong.
www.fqc.qc.ca
Prostate Cancer Canada
Cet organisme récolte des fonds afin de financer la recherche sur le traitement du cancer de la prostate et sa prévention. Des spécialistes sont disponibles pour répondre aux questions sur la maladie.
www.prostatecancer.ca
PROCURE
Cet organisme sans but lucratif travaille en étroite collaboration avec des médecins spécialistes pour lutter contre le cancer de la prostate. Les renseignements sur la maladie sont disponibles en français et en anglais. On peut y commander un livre gratuit intitulé Comprendre le cancer de la prostate, rédigé par deux urologues du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM).
www.procure.ca
Société canadienne du cancer
En plus d’encourager la recherche et la prévention du cancer, cet organisme bénévole apporte du soutien affectif et matériel aux personnes atteintes de cancer depuis sa création, en 1938. Chaque province compte son bureau local. Leur service d’information téléphonique, destiné aux gens atteints de cancer, à leurs proches, au grand public ainsi qu’aux professionnels de la santé, est bilingue et gratuit. La référence pour trouver réponse à ses questions sur le cancer.
www.cancer.ca
Service d’information sur le cancer : 1-888-939-3333
Cancer de la prostate : www.cancer.ca
En toute vérité
Une série de vidéos en ligne présentant des témoignages touchants de patients qui expriment ce qu’ils ont vécu durant leur expérience globale du cancer. Certains sont en anglais, mais des transcriptions complètes sont offertes pour toutes les vidéos.
www.vuesurlecancer.ca
France
Carenity.com
Carenity est le premier réseau social francophone proposant une communauté dédiée au cancer de la prostate. Elle permet aux patients et à leurs proches de partager leurs témoignages et leurs expériences avec d'autres patients et de suivre l'évolution de leur santé.
www.carenity.com
Guerir.org
Créé par le regretté Dr David Servan-Schreiber, psychiatre et auteur, ce site Internet met l’accent sur l’importance d’adopter de bonnes habitudes de vie pour prévenir le cancer. Il se veut un lieu d’information et d’échanges sur des approches non conventionnelles pour lutter contre le cancer ou le prévenir.
www.guerir.org
Ligue nationale contre le cancer
Pour de l’information et des services aux personnes atteintes de cancer.
www.ligue-cancer.asso.fr
Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer
www.fnclcc.fr
Prostate-Cancer.fr
On y trouve notamment des vidéos sur divers traitements et des renseignements sur le suivi médical (infertilité, impuissance, etc.).
www.prostate-cancer.fr
États-Unis
Memorial Sloan-Kettering Cancer Center
Ce centre, lié au Memorial Hospital, à New York, est pionnier en matière de recherche sur le cancer. Il représente entre autres une référence pour une approche intégrée contre le cancer. On trouve sur leur site une base de données qui évalue l’efficacité de plusieurs plantes, vitamines et suppléments (en anglais seulement).
www.mskcc.org
Moss Report
Ralph Moss est un auteur et conférencier reconnu dans le domaine du traitement du cancer. Il porte une attention particulière à l’élimination des toxines présentes dans notre environnement, qui peuvent contribuer au cancer. Ses bulletins hebdomadaires suivent l’actualité en matière de traitements alternatifs et complémentaires contre le cancer, de même que sur les traitements médicaux.
www.cancerdecisions.com
National Cancer Institute et Office of Cancer Complementary and Alternative Medicine
On trouve sur ces sites (en anglais seulement) un excellent aperçu de l’état des recherches cliniques portant sur une vingtaine de traitements non conventionnels, dont le 714-X, le régime Gonzalez, le Laetrile et la formule Essiac.
www.cancer.gov
Prostate Cancer Foundation
Cette fondation finance la recherche sur le traitement du cancer de la prostate. Ce site comprend une foule de renseignements médicaux sur la maladie.
www.pcf.org
Références
Recherche et rédaction : Kafunel.com Mise à jour : mars 2017 |
Références Note : Les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Agence de la santé publique du Canada. Faits et chiffres sur le cancer de la prostate. [Consulté le 21 juillet 2011].www.phac-aspc.gc.ca National Cancer Institute. Cancer Topics - Prostate Cancer, National Cancer Institute. [Consulté le 21 juillet 2011]. www.cancer.gov Collège des médecins du Québec. Réflexions avant de subir un test pour le dépistage du cancer de la prostate : avantages et inconvénients du dépistage. Texte accessible sur le site : www.cmq.org. [Consulté le 21 juillet 2011]. Groupe d’étude canadien sur l’examen médical périodique. Guide canadien de médecine clinique préventive, Santé Canada, Canada, 1994. [Consulté le 21 juillet 2011] www.phac-aspc.gc.ca InteliHealth (Ed). 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