Journaliste, critique de cinéma, écrivain, spécialiste en population, développement et santé de la reproduction, aujourd’hui on peut aussi ajouter réalisateur. Cette expérience, comment l’a vécue Gilles Arsène Tchedji ?
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Avec beaucoup de passion. Je fais tout avec passion. Et je crois que c’est un point que j’ai en commun avec l’Abbé Jacques Seck.
Quand je crois en quelque chose, je fonce sans me soucier des difficultés et je me donne les moyens plus tard de les affronter quand elles arrivent.
Même si je suis journaliste, je n’ai pas reçu une formation particulière en réalisation. Je suis donc comme un cheveu dans la soupe. Mais l’expérience m’a beaucoup plu et c’est certain, je ferai d’autres films si Dieu le veut.
De nationalité béninoise, vous êtes établi au Sénégal où vous avez réussi à faire partie des figures marquantes du journalisme culturel. Après nous avoir dit pourquoi avoir choisi le Sénégal, pouvez-vous nous parler du meilleur et du pire que vous avez connus dans ce pays ?
(Rire) Le meilleur, c’est le Sénégal et le pire, c’est encore le Sénégal. (Rire). Je suis venu au Sénégal en 2002 pour les études. Et très vite, j’ai aimé ce pays. Ce pays m’a aussi adopté.
Je n’ai pas honte de le dire : Le Sénégal m’a tout donné. Mais vraiment tout. Et le Groupe Avenir Communication où j’ai travaillé ces 14 dernières années m’a tout apporté.
Je rends hommage à Madiambal Diagne et à travers lui toute la presse. Je fais un clin d’œil à mes confrères et consœurs du monde de la Culture. Les choses n’ont toujours pas été faciles pour nous.
Mais le meilleur reste à venir.
Vous parliez tantôt du pire. Oui ! J’avoue, j’ai passé des moments de douleurs effectivement, de grandes douleurs, car quand vous écrivez et que ce que vous dites est interprété au point où certaines personnes vous blâment, vous en souffrez. Lorsqu’on vous taxe de ce que vous n’êtes pas, vous avez mal.
Lorsqu’on s’en prend à vous verbalement en reportage à cause de vos écrits ou de vos positions, vous finissez par vous remettre perpétuellement en cause à tort parfois.
Mais il faut savoir faire table rase et avancer. Je suis quelqu’un de positif. Et je me dis qu’on apprend du passé pour aller de l’avant.
Et toute chose par ailleurs dans cette vie aide à progresser. Voilà, j’aime le Sénégal, j’aime la Culture et je resterai un Culturel.
Vos prochains défis ?
Yalla moko Yor ! (Ndlr, Dieu est le meilleur). Yalla nama Yalla diapalé ! (Que sa volonté s’accomplisse en moi !)
Le mot de la fin
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé, conseillé et soutenu dans la réalisation de ce projet. Je remercie l’Archevêque de Dakar et j’ai une pieuse pensée pour le regretté Abbé Patrice Coly.
C’est à lui que j’ai dit en premier que j’avais envie de faire quelque chose sur l’Abbé Jacques Seck et il m’a encouragé et porté en prière. Il est aujourd’hui décédé, mais je prie pour le repos de son âme.
Je remercie aussi l’Abbé Jacques Seck, qui a accepté de se laisser raconter. Que Dieu bénisse le Sénégal et que cette richesse qu’est le dialogue islamo-chrétien reste et demeure à jamais !