Quinze (15) ans de prison en appel pour violences conjugales. Un quadragénaire a été condamné à quinze ans de prison pour avoir aspergé de l’acide sulfurique sur son ex-compagne, dont il n’acceptait pas la rupture...
La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné mercredi à quinze ans de prison un homme qui, après des mois de harcèlement et de violences, avait aspergé d’acide sulfurique son ex-concubine dont il n’acceptait pas la séparation.
Les juges ont réduit la peine de dix-huit ans prononcée par le tribunal correctionnel de Marseille en juillet 2019 pour violences avec arme, avec préméditation, en récidive et par ex-concubin.
Mère de deux enfants
Le 12 juin 2018, Karim Bouembassa, 41 ans, avait aspergé d’acide sulfurique son ex-compagne et mère de leurs deux enfants dans une rue de Marseille, près du stade Vélodrome.
Il lui en avait aspergé le dos et, selon un SDF présent, avait tenté de lui écarter les bras pour lui verser le vitriol sur le visage. Un commerçant avait rincé abondamment avec de l’eau, ce qui a permis de limiter les séquelles au visage.
« Son but : une mort civile »
Depuis des mois, après que son ex-compagne lui avait signifié la rupture en mai 2017, Karim Bouembassa lui montrait des photos de visages défigurés par l’acide et la menaçait.
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Dans ses réquisitions, l’avocat général Jean-Louis Persico avait requis la confirmation des 18 ans de prison prononcés en première instance.
Quinze (15) ans de prison en appel pour violences conjugales
« Son but », avait-il indiqué, « était qu’à l’avenir la victime ne puisse pas refaire sa vie, qu’elle soit une morte-vivante, une mort civile qui la prive de toute vie de femme. Il voulait l’anéantir psychologiquement. Le but est atteint ». La cour d’appel évoque dans son arrêt une « relation d’emprise ».
Kafunel avec AFP
Publié le 03/06/20 à 18h23 — Mis à jour le 03/06/20 à 18h23