Le scandale de bras de fer autour du Nicaragua à l’OEA est à la Une de la Revue de Presse des Amériques. Des citoyens
nicaraguayens exilés au Costa Rica ont participé à une manifestation, le 7 novembre 2021 à San José, pour dénoncer l'élection présidentielle au Nicaragua.
Revue de Presse des Amériques : bras de fer autour du Nicaragua à l’OEA
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Bras de fer autour du Nicaragua à l’OEA Revue de Presse des Amériques
Les pays de l’Organisation des États américains sont réunis depuis mercredi en assemblée générale.
Le sujet principal des débats est le Nicaragua. Un projet de résolution en discussion ce vendredi encore condamne le gouvernement de Daniel Ortega.
Les États-Unis ont apporté leur soutien à ce projet par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken. Le Canada, qui a présenté cette nouvelle résolution, appelle l'OEA à sortir d'un simple rôle d'observateur et à prendre des actions concrètes.
Comme souvent, certains gouvernements s'opposent à ce qu'ils dénoncent comme une ingérence de l'OEA et bien sûr du grand voisin américain dans les affaires internes du Nicaragua.
Selon le journal La Razón, l'Argentine et la Bolivie se sont soulevées face à cette résolution portée par huit pays de la région. L'élection de Daniel Ortega a été saluée cette semaine par le Venezuela, Cuba et la Bolivie justement.
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« Voilà déjà un moment que l'OEA appelle le Nicaragua à respecter les droits de l'homme », rappelle El Universo.
Deux résolutions demandant la libération des prisonniers politiques et la tenue d'élections libres avaient déjà été adoptées.
Le journal équatorien rappelle également que depuis les manifestations de 2018, dont la répression avait fait des centaines de morts, les arrestations ne s'arrêtent plus.
La dernière résolution adoptée en octobre dernier menaçait justement Managua d'action concrètes lors de cette nouvelle assemblée, dans le but d'isoler le Nicaragua sur la scène internationale.
Cuba: pressions en amont de la marche pour le changement
Le secrétaire d'État américain a également évoqué la situation à Cuba. Une manifestation est prévue par l’opposition lundi prochain.
Les principales demandes : la libération des prisonniers politiques et l'amélioration de la situation économique. Le 11 juillet dernier, des milliers de personnes avaient défilé dans les rues cubaines.
La répression avait fait un mort, des dizaines de blessés et plus d'un millier de personnes avaient été arrêtées, 612 d'entre elles sont toujours détenues.
Aujourd'hui, l'opposition craint une répression plus forte encore, comme l’explique Rosa Maria Paya, la fondatrice de la plateforme pro-démocratique Cuba Decide, interviewée par Alejo Schapire.
Basé sur le recours de la force dans une logique de violence criminelle
« Il y a une différence pratique : les manifestations du 11 juillet ont pris le régime par surprise. La machine répressive a mis plusieurs heures avant de tomber de tout son poids sur les manifestants.
Ça a été brutal et dramatique. Aujourd'hui, le régime cubain sait ce qu'il va se passer et il s'y prépare. Malheureusement le raisonnement du régime est basé sur le recours de la force dans une logique de violence criminelle.
Ils sont en train de distribuer des armes à feu aux paramilitaires, et même au près d'étudiants. Ils les forcent à former des commandos de répression. »
La tension est telle que l'organisateur principal de cette manifestation a décidé de marcher seul dimanche, la veille donc de la date officielle.
Pressions exercées par le gouvernement ces derniers jours
C'est un bouleversement dans l'organisation de l'évènement, selon El País. Le dramaturge Yunior Garcia a annoncé hier que les pressions exercées par le gouvernement ces derniers jours ont été brutales.
Il a donc décidé de marcher en solitaire dimanche. Le but selon lui est d'éviter la violence et les arrestations auxquelles tout le monde s'attend lundi.
La Voz de América décrit le harcèlement vécu par les organisations, les journalistes et les militants en amont de la marche. Les réseaux sociaux et d'autres moyens de communication ont été bloqués.
Pas de connexion internet depuis des mois
Certaines personnes n'ont plus de connexion internet depuis des mois et de nombreux militants sont convoqués de manière récurrente au commissariat.
Cette décision de Yunior Garcia fait débat au sein de l'opposition, dont la majorité a décidé pour l'heure de maintenir sa participation à la marche de lundi.
Certains y voient un acte de lâcheté de la part de Yunior Garcia qui se refuserait à prendre les mêmes risques que tant d'autres cubains.
D'autres, comme la plateforme Archipiélago qu'il dirige, expliquent cette démarche comme une manière pacifique et ingénieuse de s'exprimer en évitant un déchaînement de violence.