Un responsable relève la part de l’informel dans le processus d’émergence

Le secteur informel sénégalais, regroupant l’essentiel des entreprises artisanales, doit être davantage pris en compte pour l’émergence du Sénégal, a souligné, mardi, le directeur de l’apprentissage au ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Ousmane Adama Dia.

Selon lui, "97 pour cent des entreprises artisanales sont dans le secteur informel qui ne doit pas être ignoré si on aspire à faire émerger le Sénégal".

M. Dia s’exprimait lors de la cérémonie de remise d’attestations et de matériel à des maîtres artisans de la région de Louga.

Ces personnes qui forment "de manière bénévole et gratuite" ont été pourtant longtemps laissées en rade de l’évolution du secteur artisanal, selon le directeur de l’apprentissage.

Il a fait état d’un "changement de paradigme avec la nouvelle politique" mise en place par le ministère de tutelle, à la faveur de laquelle "des initiatives ont été prises pour intégrer ce secteur dans le formel par des formations".

Le secteur informel "n’est plus un choix par défaut et constitue un élément du système éducatif mis en place par les autorités" dont l’ambition est de faire en sorte que les personnes issues de ce moule arrivent à se réaliser grâce à leur savoir-faire, a indiqué Ousmane Adama Dia. "Les métiers évoluent et les marques aussi", a-t-il fait valoir.

Il a remercié la coopération luxembourgeoise pour son appui au secteur, par le biais du programme "Sen 028", un programme de coopération bilatérale d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle.

"Après avoir formé ces maîtres-artisans en reconnaissant leur activité par ces attestations’’, la coopération luxembourgeoise contribue à leur équipement par ce don en matériel, a relevé le directeur de l’apprentissage au au ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat.

Le président de la Chambre des métiers de Louga, Khaly War, a lui remercié le ministère de tutelle et la coopération luxembourgeoise, qui viennent ainsi satisfaire "une vielle demande des formateurs qui ne disposaient pas de diplômes là où leurs élèves en recevaient".

Abdoul Ahad Badiane, au nom de la coopération luxembourgeoise, a invité les maîtres artisans à prendre soin du matériel qu’ils viennent de recevoir, afin d’en tirer "le maximum de profits pour développer leurs entreprises".

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