Seize personnes ont été placées sous mandat de dépôt vendredi, par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), qui a dans le même temps libéré six autres personnes contre lesquelles la gendarmerie n’a retenu aucune charge.
Ces 16 personnes, qui font partie des 22 individus interpellés par les éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans le cadre de l’enquête sur la tuerie de Boffa, restent donc à la disposition du procureur.
Placées sous mandat de dépôt au terme de plusieurs heures d’audition, elles sont poursuivies pour quatre chefs d’inculpation : ‘’Association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation’’.
Ce vendredi, aux premières heures de la matinée, un groupe de 12 personnes a été conduit dans les locaux du tribunal départemental de Ziguinchor où un dispositif sécuritaire impressionnant était déjà en place.
Pour les besoins de cette audition, le plan de circulation a dû être réaménagé dans le centre-ville, le long des artères duquel étaient postés des agents de la police pour indiquer aux automobilistes les itinéraires à suivre.
Les 16 personnes placées sous mandat de dépôt ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête ouverte après le massacre, le 6 janvier dernier, de 14 ramasseurs de bois, dans une forêt classée située près de Boffa.
Outre les 14 personnes tuées, 13 autres ont été blessées lors de cette attaque après laquelle l’armée a lancé une opération de ratissage pour en retrouver les auteurs.