Danger pour les femmes enceintes "susceptibles d’être contaminées" au Covid-19

Les femmes enceintes sont quatre fois plus susceptibles d’être contaminées au Covid-19, selon des études scientifiques. Selon une étude menée dans une ville américaine, les auteurs ont constaté qu’environ 6,2% des femmes avaient développé des anticorps contre le nouveau coronavirus. C’est quatre fois plus que le reste de la population.

C’est maintenant une certitude. Si la transmission in utero du Covid-19 reste exceptionnelle, elle est toutefois possible. Récemment, des chercheurs français ont mis en évidence l’existence d’un nourrisson ayant contracté le virus dans le ventre de sa mère. Si le bébé a présenté des signes de la maladie à la naissance, il ne souffre aujourd’hui d’aucune séquelle.

Au mois de juin, la Haute autorité de santé (HAS) rappelait que les femmes enceintes au troisième trimestre étaient considérées “comme personnes à risque présumé de développer une forme sévère de COVID-19. Les mesures barrières doivent être respectées et renforcées. La prise en charge d’une femme enceinte atteinte de COVID-19 est plus complexe notamment en raison de l’impact de la grossesse sur le système respiratoire”.

Femmes enceintes 4 fois plus susceptibles d’être contaminées au Covid-19

Des inquiétudes confirmées par une étude menée à Philadelphie, aux États-Unis. En effet, selon cette recherche, les femmes enceintes sont quatre fois plus susceptibles d'être infectées par la Covid-19 que la population générale.

femmes enceintes quatre fois plus susceptibles d’être contaminées au Covid-19
femmes enceintes quatre fois plus susceptibles d’être contaminées au Covid-19

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont examiné près de 1 300 femmes enceintes qui ont accouché entre avril et juin dans cette ville de Pennsylvanie.

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Environ 6,2% des femmes enceintes avaient développé des anticorps contre le nouveau coronavirus, c'est quatre fois plus de personnes que les 1,4% de la population générale de la ville qui ont également généré une réponse immunitaire contre le virus.

“Les femmes noires et hispaniques étaient beaucoup plus susceptibles d'être testées positives aux anticorps à 9,7% et 10,4%, respectivement. C'est cinq fois le nombre de femmes blanches et asiatiques qui possédaient des anticorps à 2% et 0,9%”, rapportent les auteurs.

Un lien à confirmer

Ils estiment que les résultats de cette étude soulèvent des questions concernant l’existence d’une réponse immunitaire différente face au virus pour les femmes enceintes.

On ne sait pas pourquoi les femmes noires et hispaniques sont plus susceptibles d'être exposées au virus, mais l'équipe précise que cela pourrait être lié à des facteurs socio-économiques sous-jacents et des inégalités.

“Les femmes enceintes sont assez représentatives de l'exposition communautaire. Ces données fournissent davantage de preuves, en plus de ce que nous savions sur le virus, que la santé et l'équité socio-économique sont inextricablement liées”, affirme le co-auteur principal de cette étude, le Dr Scott Hensley.

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