La ville d’Oicha en République démocratique du Congo enterre les victimes du dernier massacre attribué au groupe armé ADF, dans l’est du pays.
Vendredi, des centaines de personnes ont rendu hommage aux victimes tout en s’en prenant aux forces de sécurité pour ne pas avoir réussi à empêcher ces attaques.
Les personnes endeuillées se sont rassemblées en silence autour de la minuscule morgue d’Oicha, située près de la frontière ougandaise et à l’est de la ville de Beni en RDC, théâtre de massacres à répétition.
“Nous avons trouvé les corps de nos frères près de nos petites maisons qui sont dans différents champs…. On a trouvé les corps décapités, toutes les têtes étaient séparées des corps”, raconte un habitant éploré.
Rosette Kashauri, une étudiante, a perdu sa tante. “Elle a vraiment été décapitée. Son visage était méconnaissable. Je n’ai reconnu ma tante qu‘à travers ses vêtements.”
Pendant les funérailles, des coups de feu retentissent dans la brousse voisine. Qui tire ? l’armée, des groupes d’autodéfense ? Difficile à savoir.
Le massacre a eu lieu mercredi, portant à 107 le nombre de personnes tuées à Beni et dans ses environs depuis le 5 novembre.