La Guinée, un mois sans Alpha Condé. Le président Alpha Condé, le jour de son arrestation, le 5 septembre 2021. Un mois après le coup d’Etat militaire en Guinée, les regards des membres du parti de l’ancien président Alpha Condé sont tournés vers la junte militaire pour la libération de leur leader.
La Guinée, un mois sans Alpha Condé
Depuis le 05 septembre 2021, les responsables du RPG Arc-en-ciel communiquent peu. Ce qui selon certains observateurs constitue un manque de solidarité en faveur de l’ancien président Alpha Condé.
À en croire Talibé Dabo, membre de l’ex-parti au pouvoir à Kankan, "la position du parti reste bloquée à un seul point qui n’est pas à négocier.
C’est la liberté totale du président Alpha Condé qui est le président du RPG Arc-en-ciel jusqu’à date. La base du parti est tranquille jusqu’à ce que le président Alpha Condé soit libéré.
Peut-être que vous allez constater d’autre positions mais je vous parle de la position de la base du parti et le RPG-Arc-en ciel est tenu par sa base."
Comité de suivi
Au même moment, une trentaine de plateforme de la société civile vient de mettre en place un comité de suivi de la transition.
L’organe sera chargé de suivre et d’évaluer toutes les actions mises en place par la junte militaire.
Bangaly Minatagbé Camara, directeur exécutif de la plateforme leadership jeune pour la paix et le développement estime qu’il est important et même nécessaire de suivre le déroulement de la transition.
"C’est normal de mettre en place un comité de suivi de la transition parce que ça doit être un comité d’accompagnement de la transition. Il s’agit de suivre et évaluer les actes posés par la transition.
Cela pour faire des recommandations nécessaires afin que les autorités de la transition ne se trompent pas d’objectifs et que ces actes soient apprécié à leur juste valeur.
Ils doivent être très vigilants et créer un cadre de collaboration avec les autorités locales pour pouvoir faire des recommandations nécessaires", soutient-il.
Grâce présidentielle et calendrier électoral
Aux termes d’un décret lu le lundi (04.10) sur les antennes des médias de services publics , le chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya, a gracié une centaine de prisonniers de droit commun sur toute l’étendue de territoire national.
Pendant ce temps les Guinéens attendent impatiemment la nomination d’un Premier ministre qui sera chargé de former le gouvernement de transition.
Les consultations y relatives vont bon train à Conakry.
Les Etats-Unis ont appelé lundi 04.10, le chef de la junte au pouvoir à établir un calendrier électoral, après sa prestation de serment comme président par intérim.
Le colonel Mamady Doumbouya a lors de la cérémonie d'investiture juré de "consolider les acquis démocratiques" et assuré que la junte rendrait le pouvoir aux civils après des élections organisées à la fin d'une période de transition, dont la durée n'a jamais été précisée.
"Les Etats-Unis appellent la junte militaire à nommer un civil à la tête du gouvernement de transition et à s'engager sur un calendrier pour des élections libres et équitables et un retour du pays à la loi civile, la démocratie et l'ordre constitutionnel", a déclaré une porte-parole du département d'Etat.
Pour sa part, l’Union Européenne dit observer de près les derniers développements politiques après le coup d'Etat du 05 septembre, a déclaré le chef de la délégation de l'UE à Conakry.
L'union européenne s'est dit impatiente de voir nomination du prochain gouvernement de transition.