Ousmane Sonko est libre après cinq jours de détentions. Inculpé et placé sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko reste à la disposition de la justice.
Il a comparu au tribunal lundi pour des accusations de viol et de menaces de mort sur une masseuse de 21 ans.
Ousmane Sonko est libre après cinq jours de détentions
Accueilli de manière triomphale par des centaines de jeunes autour du palais de justice et devant sa résidence, M. Sonko n'en a pas toutefois fini avec la justice de son pays.
Que signifie le contrôle judiciaire?
Me Bamba Cissé, son avocat, déclare à la BBC que le placement sous contrôle judiciaire est une mise en liberté provisoire assortie de diverses conditions.
"Le juge a estimé que Sonko devra se présenter une fois par mois devant le juge pour émarger, il ne peut sortir du territoire national sans l'autorisation du juge et il ne peut parler publiquement du dossier", explique Me Cissé.
Comprendre l'affaire Sonko
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La BBC a contacté un magistrat sénégalais sur cette question. Selon lui, les dispositions du contrôle judiciaire sont les suivantes :
✓ Confiscation du passeport
✓ Interdiction de parler à la presse et au public sur le dossier du viol (objet de l'inculpation).
✓ Obligation d'aller signer un document au tribunal tous les 15 jours pour attester de sa présence au Sénégal.
Qu'en est-il des autres charges contre lui?
Me Bamba Cissé explique à la BBC que pour les charges d'appel à l'insurrection, la procédure de levée de l'immunité parlementaire d'Ousmane Sonko est enclenchée depuis le 02 mars et le doyen des juges a saisi l'assemblée nationale.
"La mesure reste contraignante et nous poursuivons la bataille judiciaire pour retrouver sa libération définitive", ajoute-t-il.
Malgré la libération d'Ousmane Sonko, le Mouvement de la Défense de la démocratie (M2D), composé de partis d'opposition et d'organisations de la Société civile, maintient son appel à trois jours de manifestations pacifiques dans le pays, selon un communique publié sur Twitter lundi après-midi.
"Ousmane Sonko n'est pas libre et les mêmes chefs d'inculpation pèsent encore sur lui," dit le groupe, exigeant "des actes concrets" de la part du président Macky Sall en faveur de la démocratie.